Premiers jours au Québec

Le 2 août, nous avons traversé toute la province du New Brunswick. En trois jours, nous avons ainsi sillonné trois provinces différentes : la Nouvelle Ecosse (Halifax), l’Ile du Prince Edouard (Charlottetown) et enfin le New Brunswick. Ce 2 août, la route a été longue. Autant, la veille j’avais apprécié le calme et la beauté de la forêt canadienne, autant ce 2 août, les près de 400 km dans la forêt du New Brunswick m’ont paru monotones et interminables. Elise a passé une bonne partie du chemin à dormir. J’ai eu du mal à garder l’attention tout le long, tant le paysage était constant.

En approchant du Québec, puis en passant la frontière de la province francophone, le paysage devint beaucoup plus accidenté. Les lacets dans les montagnes étaient plaisants après de si longues lignes droites.

Le 2 août au soir, nous avons rejoint Rimouski au bord du Saint-Laurent. La vue était magnifique quoique le Saint-Laurent était baigné de brume. Tout juste si nous apercevions l’autre rive, si éloignée, que nous avions l’impression de contempler la mer.

Quel plaisir de retrouver cet accent si caractéristique, la chaleur et le sourire des québécois. Nous avons dormi deux nuits à Rimouski pour prendre le temps de récupérer de la longue journée de route dans le New Brunswick, avant de commencer à remonter le Saint-Laurent vers Québec City.

En passant la frontière du Québec, nous avons pris une heure de décalage de plus par rapport à la France. Nous sommes maintenant à H-6 par rapport à Paris. Nous sommes au Canada depuis 4 jours et le décalage horaire est déjà quasiment assimilé. Tout juste si nous continuons de nous coucher et de nous réveiller un peu plus tôt qu’à l’habitude.

Ce matin, nous avons commencé de remonter le Saint-Laurent le long de la rive Sud, jusqu’à Rivière-du-Loup, puis nous avons pris le ferry, « la traverse », pour traverser le fleuve et accoster à Saint-Siméon. Le temps était si brumeux, que le ferry a sonné la corne de brume tout du long. Impossible d’apercevoir une baleine avec ce temps.

Après trois quarts d’heure de route, nous sommes arrivés à l’Anse-Saint-Jean, lieu de notre nouvelle étape. Les premières nuits, nous avons dormi dans des hôtels ou motels car les étapes étaient très courtes. Pour la première fois depuis notre arrivée au Canada, nous passons trois nuits de suite dans le même lieu. Nous avons opté pour une location avec Airbnb. Ainsi, pour un prix comparable aux nuits précédentes, nous bénéficions d’une maison avec cuisine équipée et lave-linge. Surtout, nous avons la possibilité d’acheter des aliments pour cuisiner. Cela nous permet de diviser par 2 nos dépenses d’alimentation tout en mangeant des produits frais et de qualité. De qualité, ce n’est rien de le dire. Nous avons acheté des brochettes que nous avons faites au barbecue, quelques légumes et fruits. Tout était délicieux. J’ai eu l’impression de manger des produits goûteux comme il est rarissime d’en trouver en région parisienne et peut-être même en France. Les gens sont simples, souriants, heureux, détendus. Quel bonheur! Nous avons été accueillis par un couple charmant qui nous a mis à l’aise immédiatement. Une petite promenade à la nuit tombée, au bord de la rivière et cette bourgade de quelques dizaines de maisons, cernée par les montagnes, a révélé tout son charme. Nous ne pêchons pas, mais apparemment, ce coin du Canada est le paradis des pêcheurs. On y pêche le saumon. Une petite pensée pour Daniel…

 

6 commentaires

  1. Amapola LIMBALLE

    5 août 2018 at 07:18

    Nous sommes très heureux de te lire, Philippe. C’est très interessant. Mais il ne faut pas que ce récit te prenne trop de temps et t’empêche de vivre pleinement ces instants privilégiés avec ta petite famille. Il ne faut pas que tu t’épuises non plus…
    Daniel est touché que vous ayez pensé à lui… Hier il est allé effectivement à la pêche dans l’Esva, une rivière proche de notre gîte rural à Luarca.
    Aujourd’hui nous passons la journée avec Miguel et Ana.
    Bonne route ! Toute notre affection vous suit. Gros bisous.
    Amapola

  2. Amapola LIMBALLE

    5 août 2018 at 07:44

    Deux remarques supplémentaires.
    D’abord pour te dire que ce que tu as vécu sur ta longue route entre les forêts, nous l’avons aussi vécu en Suède et c’est vrai que c’est lassant au bout d’un moment. Il faut faire attention de bien rester en éveil.
    Ensuite pour te dire que l’évocation de la brume a eu une résonnance ici. Nous nous réveillons depuis 3 jours dans la purée de pois dans les Asturies. Et ça se lève tres difficilement dans la journée…
    Tout le monde se plaint de la canicule en France… Nous ça va ! 😕

  3. solen Jacquet

    5 août 2018 at 09:13

    Bonjour à tous les quatre. Je viens de me connecter à votre blog, et je dois dire que c est un véritable plaisir de te lire Philippe. Merci de nous faire partager votre aventure. A Paris nous souffrons un peu de la chaleur, je crois que nous allons approcher les 40 degrés les jours qui prochains. Solen

  4. C’est un bonheur de suivre pas à pas votre périple et je comprends que vous soyez contents de faire une pose
    C’est agréable de pouvoir cuisiner car à la longue le restaurant c’est lassant
    Les Québécois sont très accueillants et il y a beaucoup de choses à découvrir. On en garde de très bons souvenirs
    Ici il fait très chaud mais nous réussissons a dormir
    Aujourd’hui nous allons visiter une grotte et trouver un peu de fraîcheur
    Bisous
    Diana

  5. Salut les aventuriers,
    Très heureux de recevoir de vos nouvelles et de participer un peu a votre voyage. Philippe a souffert sur la route, ça me rappelle aussi la même galere sur une route monotone entre Zaragoza et Gijon alors que vous dormiez tous les trois dans la voiture, par une chaleur étouffante et sans la clim, mais ça fait partie du voyage !
    Les Quebecois sont tres chaleureux, mais nous avions beaucoup de mal à les comprendre et notre réponse était souvent un petit hochement de tête ou un sourire !
    Profitez bien de ces moments uniques. Bravo pour les photos, elles sont très belles.
    Très gros bisous à vous quatre
    Jacques

  6. Super le nouveau brunswick, viande de cerf et 4×4 de rigueur ! Vos galères à l’aéroport me rappellent à la fois un déplacement à Angers et une nuit dans le Queens à NYC… C’est dans ces moments qu’on se sent vivant ! Bonne route. Bisous YLJL

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