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Auteur/autrice : Philippe
Toji, Kyoto
Le temple bouddhiste Toji se situait à 10 minutes de marche de notre appartement. C’est donc naturellement le premier site que nous avons visité à Kyoto. Le temple comprend une pagode en bois à 5 niveaux, mesurant 57 mètres de haut. Il s’agit de la plus haute structure en bois du Japon. Elle fut construite initialement en 796. Un incendie la détruisit en 1486 et elle fut reconstruite sous le règne du shogun Iemitsu Tokugawa en 1643 (période Edo). Le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, contient plusieurs autres bâtiments abritant de très belles statues en bois de Bouddha (mais vous n’en verrez pas de photos car elles étaient interdites).
Je profite de cet article pour souligner que le fait de reconstruire à l’identique, idéalement avec les mêmes matériaux, mais parfois avec d’autres, est une tradition qui ne soulève aucun débat au Japon. Contrairement aux idées qui dominent en France en matière de gestion du patrimoine, ce qui est important pour les japonais, ce n’est pas tant la préservation de la structure et des matériaux d’origine mais la perpétuation de l’apparence originelle. C’est quelque chose que nous avons pu observer dans d’autres pays d’Asie, notamment au Cambodge (Angkor) ou au Vietnam (palais impérial de Hué). On pourrait citer des exemples plus proches de nous : la reconstruction des palais en Allemagne ou en Russie à la suite de la seconde guerre mondiale. En France, nous sommes généralement très réticents à la reconstruction de monuments classés. Je comprends la volonté de ne pas altérer un matériau utile aux historiens. Mais je trouve que cette position est parfois excessive. Dans la querelle entre partisans de la reconstruction et partisans de la conservation, j’ai plutôt tendance à me classer dans la première catégorie. Vouloir conserver dans un état figé me semble vain car l’Histoire est faite de construction, destruction, transformation, reconstruction… S’opposer à la reconstruction quand elle est raisonnée (et financée!) c’est, me semble-t’il, se priver de la chance de donner une nouvelle vie à un monument et, au contraire, courir le risque de l’amener à mourir doucement par désintérêt du public. Evidemment, vos commentaires et vos avis sont les bienvenus…
Kyoto
Kyoto fut capitale du Japon entre 794 et 1868. La ville a gardé de cette longue période, des trésors architecturaux et un patrimoine culturel inestimables. Elle semble souvent baignée dans la nostalgie de ces temps révolus. Les habitants se plaisent à entretenir cette relation avec le passé. C’est, par exemple, la ville où nous avons vu le plus de personnes déambuler en kimonos dans les rues. C’est particulièrement vrai sur les sites culturels où les femmes sont souvent parées de somptueux kimonos fleuris et colorés. Mais Kyoto est également une grande ville moderne qui compte 1,5 millions d’habitants.
Durant les 11 jours que nous avons passé à Kyoto, nous avons pu ressentir cette ambivalence entre tradition et modernité. Nous avons séjourné dans un petit appartement décoré de nombreux objets japonais : samouraïs miniatures, masques traditionnels, éventail, kimono accroché au mur, linge ornemental sur les lits et la table décoré d’estampes japonaises… L’appartement était petit mais extrêmement bien agencé avec tout le confort moderne. Nous avons eu la surprise de constater qu’il était également très bien équipé en ustensiles de cuisine. Comme il y avait un supermarché à quelques centaines de mètres de chez nous, nous avons cuisiné tous les jours. Tous les produits alimentaires étaient d’une qualité remarquable : viande délicieuse, poisson de grande fraîcheur, légumes et fruits savoureux. Sans voiture, nous ne pouvions pas faire de « plein de courses ». Du coup, nous y allions tous les jours. Nous étions devenus des habitués. Ce qui nous a frappés, c’est que tous les produits sont disponibles en petites quantités.
Nous étions situés à une station de train de la gare centrale de Kyoto, soit environ 15 minutes de porte à porte. Pour visiter la ville, nous avons jonglé entre les 2 lignes de métros, les lignes de train qui quadrillent la ville et le réseau de bus. En effet, contrairement à Osaka, le métro de Kyoto n’est pas très développé et il n’est pas suffisant pour se rendre sur les sites d’intérêt de la ville. La première fois où nous sommes arrivés dans l’immense gare de Kyoto, nous avons eu un peu de mal à nous repérer. Mais nous sommes vite devenus des habitués. Au bout de quelques jours, nous circulions quasiment les yeux fermés entre les correspondances multiples.
Nous avons passé 11 jours de rêve à Kyoto. Tout était parfait : l’appartement, la gentillesse des gens, les merveilles de la ville, un temps ensoleillé…