Catégorie : Chemin

Le Chili

Contrairement aux autres pays visités, il m’est difficile de faire une synthèse de mes impressions. Entre la Patagonie, le désert d’Atacama et Santiago, les univers sont tellement différents, que j’ai l’impression d’avoir visité trois pays. Hormis le drapeau très présent, j’ai un peu de mal à faire un lien entre ces trois phases de notre voyage. Et je ne parle pas de l’Ile de Pâques à venir qui semble encore plus éloignée. Les distances sont tellement grandes que de nombreux chiliens de la capitale (et même sûrement la majorité) ne connaissent ni Punta Arenas, ni San Pedro de Atacama.

La Patagonie chilienne nous a offert des paysages merveilleux à Torres del Paine et l’isolement confère une ambiance mystérieuse à Punta Arenas, sur la rive ouest du détroit de Magellan. Les paysages d’Atacama rappellent certains paysages de l’ouest américain avec les flamants roses en plus. Quant à Santiago c’est une grande ville. Peut-être ne l’avons-nous pas assez explorée, mais je ne lui est pas trouvé le charme que j’ai trouvé à Buenos Aires ou Rio.

Enfin, pour conclure, je dois dire que le Chili est probablement, avec le Pérou, le pays qui nous a coûté le plus cher en Amérique latine.

 

Vol Punta Arenas – Antofagasta

Le voyage aérien entre Punta Arenas et Antofagasta (avec escale à Santiago), nous a propulsés en une seule journée d’une ambiance grisâtre, humide et fraîche, à la clarté aveuglante et la chaleur étouffante du désert.

Les deux villes sont distantes de 3.285 km. Nous avons dormi une seule nuit à Antofagasta, ville de près de 400.000 habitants, coincée entre la façade Pacifique et les montagnes brûlées du désert. L’objectif était de faire une étape pour nous rendre ensuite en voiture à San Pedro, à 300 km au nord-est, au coeur du désert d’Atacama.

 

Puerto Natales – Punta Arenas

250 km séparent Puerto Natales et Punta Arenas. Nous aurions pu faire la route en car. Mais nous avons choisi de louer une voiture à Puerto Natales et de la rendre à l’aéroport de Punta Arenas au moment de reprendre l’avion pour le nord, c’est-à-dire pour Antofagasta. Le véhicule de location nous apporte un peu plus de confort. Il nous donne plus de liberté pour visiter. Il nous permet également de choisir un logement éloigné du centre ville, plus grand, plus au calme et plus économique (ce qui compense en partie le surcoût de la voiture).

Le jour où nous avons fait la route, le paysage qui s’offrait à nos yeux était gris, pluvieux, balayé par un vent violent. Dans cette zone, la steppe patagonique est plutôt monotone avec de grandes étendues planes où les arbres sont tous penchés vers l’est, signe que le vent souffle fort et souvent. Ce n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Punta Arenas, qu’apparaît sur la gauche de la route une immense étendue d’eau : le détroit de Magellan (estrecho de Magallanes en espagnol).