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Premier contact avec Taïwan

Après 3 heures de vol, nous sommes arrivés à 18h00 à Taoyuan, l’aéroport de Taipei. Un taxi réservé par notre hôte nous attendait. Mais nous avons eu un peu de mal à le trouver. La communication n’est pas aisée quand on arrive dans un pays sans possibilité de téléphoner! Nous nous en sommes sortis en envoyant des messages à notre hôte sur l’application Airbnb, accessible grâce au wifi de l’aéroport. Heureusement, celui-ci était réactif, et, après quelques échanges de messages, nous avons fini par retrouver notre taxi. C’est un peu luxueux de réserver un taxi à l’avance, mais c’est bien appréciable d’être accueilli ainsi dans un nouveau pays.

A Taipei, où nous sommes restés 6 jours, nous avons préféré louer un petit appartement en centre-ville à proximité du métro plutôt qu’un appartement plus grand mais nécessairement plus éloigné. Le taxi a mis environ 50 minutes pour faire le trajet de l’aéroport international au centre de Taipei. Il faisait nuit. Cette route m’a immédiatement fait ressentir la différence avec les trois derniers pays visités. Les infrastructures sont de grande qualité, avec de nombreux viaducs et des échangeurs impressionnants. La ville est constituée d’immeubles modernes qui brillent de mille feux dans la nuit taïwanaise. Les nombreuses enseignes publicitaires dans le centre-ville évoquent les images des villes japonaises. Nul doute que nous sommes arrivés dans un pays bien plus riche et développé que les précédents. Cette première impression n’a cessé de se confirmer depuis.

Notre appartement se situait dans une toute petite rue du centre ville dans le quartier animé de Zhongzheng. Nous avons d’ailleurs été surpris de voir le taxi pénétrer dans des rues aussi étroites où de nombreuses personnes marchaient sur la chaussée. Ces rues étaient jalonnées d’innombrables restaurants qui débordaient sur la voie publique. Finalement, le taxi nous déposa devant la porte d’un immeuble verrouillée par un digicode. Il était déjà parti quand je réalisai que notre hôte ne nous avait pas envoyé les instructions pour entrer dans l’appartement. Et il se mit subitement à pleuvoir des trombes d’eau. Nous nous abritâmes sous le porche de la maison d’en-face avec tous nos bagages. Nous scrutâmes la rue autour de nous, à la recherche d’une solution pour trouver un wifi afin de communiquer avec notre hôte. Nous découvrîmes qu’il n’y avait que des bars obscurs et des clubs aux devantures noires avec quelques femmes qui attendaient devant. Manifestement, il s’agissait de clubs pour adultes. Je me décidai à pénétrer dans le lounge à côté du porche, qui me semblait le lieu le plus accessible pour un touriste non averti. Deux jeunes hommes buvaient un verre et furent surpris de me voir entrer. La patronne ne parlait pas anglais. Finalement, l’un des jeunes vint à son secours et lui expliqua que je souhaitais utiliser le wifi pour contacter quelqu’un. Elle accepta avec gentillesse. Je pus ainsi contacter notre hôte et lui demander comment nous pouvions accéder dans l’appartement. Il me donna toutes les explications. Il y avait sur le côté de la porte de l’immeuble une petite boîte à clés avec un code, où se trouvait la carte magnétique qui ouvrait la porte extérieure, la porte principale de l’immeuble, actionnait l’ascenseur et ouvrait la porte de notre appartement. Un peu mouillés par la pluie, nous arrivâmes à l’appartement.

Il s’agissait d’un studio avec deux lits doubles qui remplissaient la quasi totalité de la pièce. A gauche de la porte d’entrée se trouvait une cuisinette avec une plaque électrique, un réfrigérateur et un lave-linge. Je pouvais toucher les meubles de la cuisine depuis mon lit en étendant simplement le bras. Nous n’avons pas utilisé la plaque électrique et nous n’avons pas cuisiné. Tout juste avons-nous utilisé le réfrigérateur pour stocker des boissons fraîches, du beurre, du lait, etc., pour pouvoir faire un petit-déjeuner sur le pouce le matin. La pièce unique se prolongeait par un balcon qui augmentait un peu l’impression d’espace. La salle de bain était impeccable avec des toilettes à la japonaise (jet d’eau automatique et système de séchage pour les fesses…). L’appartement était d’une propreté remarquable, avec des chaussons disponibles à l’entrée pour ne pas salir, des claquettes en plastique dans les toilettes et d’autres claquettes en plastique sur le balcon. En dépit de la petite taille de l’appartement, nous avons passé un très bon séjour dans cette location.

Après avoir posé les valises, nous sommes sortis pour aller dîner. Les taïwanais dînent tôt. 20h c’est un peu l’heure limite, même si les restaurants sont parfois ouverts jusqu’à 22h. Nous avons marché un peu et nous sommes entrés dans un restaurant de quartier, spécialisé en cuisine japonaise. Notre quartier en comptait des dizaines! Pour la première depuis notre départ de Paris, nous avons lutté pour choisir quelque chose car les menus étaient écrits uniquement en chinois. Les petites photos nous aidaient à comprendre à peu près ce qui était servi, mais pas complètement! Quel poisson? Quelle viande? Quel légume? Ce genre de questions ne trouve pas toujours de réponses évidentes avec des petites photos où tous les aliments sont présentés coupés en petits morceaux. Les personnes du restaurant étaient très accueillantes. Nous étions les seuls clients, sans doute parce qu’il était déjà tard pour les habitudes locales.

Dans les jours qui ont suivi, nous avons pu tester de nombreux restaurants : plusieurs japonais et un taïwanais. Nous avons très bien mangé à Taipei. Nous avons eu également confirmation que nous étions dans un quartier « chaud » de la ville. « Chaud » pour sa vie nocturne et ses clubs pour adultes. Mais d’une tranquillité et d’une sécurité, fort appréciables. Partout, nous avons été accueillis avec les mêmes sourires, la même gentillesse. Nous avons rencontré très peu de touristes. Depuis le début de notre tour du Monde, c’est la première fois que j’ai eu à ce point un sentiment de dépaysement. Et cette impression de s’être un peu perdu est un grand plaisir en voyage.

 

Arrivée à Hanoï

Après un dernier voyage en train de 3 heures, qui se déroula dans de bonnes conditions, dans une voiture plus propre que les précédentes, nous arrivâmes dans la capitale vietnamienne. Le choix du taxi en gare d’Hanoï fut pénible, tant les taxis se battaient pour nous proposer leurs services, pour la plupart dans des voitures bien trop petites pour nous transporter dans de bonnes conditions avec tous nos bagages. Finalement, avec un peu de discussion, nous finîmes par trouver un taxi avec une grande voiture.

Nous avions réservé un appartement via Airbnb pour 7 nuits. Ca peut paraître un peu long. En fait, au milieu du séjour, nous avions prévu une croisière de 2 jours dans la baie de Bai Tu Long. Or, pour une seule nuit en mer, il nous semblait plus simple de conserver notre appartement à Hanoï pour éviter de transporter tous nos bagages jusqu’en de baie de Bai Tu Long. Dans ce cas de figure, il n’y a pas de surcoût, car la location de 7 nuits consécutives, permet généralement de bénéficier d’une remise, compensant la nuit « payée en double ».

Nous fûmes très déçus en arrivant à l’appartement. De nombreux détails rendaient l’ensemble peu accueillant : les rideaux opaques des chambres ne pouvaient pas se lever, une odeur insoutenable rendait l’un des cabinets de toilettes inutilisable, la climatisation de la chambre des enfants ne fonctionnait pas, le réfrigérateur était tellement faible que nous crûmes qu’il ne fonctionnait pas, il n’y avait pas de fer à repasser contrairement à ce qui était prévu, les couverts et les casseroles de la cuisine étaient répugnants, la salle de bains n’était pas très propre… Chaque détail pris individuellement n’était pas si grave, mais mis ensemble donnait une impression déplaisante. Lorsque nous commençâmes à énoncer la liste des problèmes au propriétaire, celui-ci nous proposa d’annuler la réservation dès le lendemain matin, sans doute par provocation ou par dépit. Quoi qu’il en fût, nous nous empressâmes d’accepter sa proposition. L’offre Airbnb étant importante à Hanoï, nous trouvâmes rapidement un très bel appartement à la propreté irréprochable et décoré avec beaucoup de goût. Nous emménageâmes dans cet appartement dès le lendemain, en début d’après-midi.

Le surlendemain, nous partions déjà en excursion pour la baie de Bai Tu Long.

 

Siem Reap

Siem Reap est une ville d’environ 175.000 habitants (2008).

Le nom de la ville signifie « Siamois terrassés » et ferait référence à une bataille qui aurait opposé siamois et khmères au XVIème siècle. Pour autant, il s’agirait d’un épisode glorieux au milieu d’une longue période durant laquelle la ville vécut sous l’influence alternative de ses deux voisins les plus puissants : le Siam (Thaïlande) à l’ouest et le Vietnam à l’est. Entre 1795 et 1907, elle fut sous administration siamoise. La province de Siem Reap réintégra les frontières du Cambodge en 1907, avec la signature d’un traité franco-siamois modifiant les frontières entre l’Indochine française et le Siam.

La ville doit son expansion moderne à la proximité des temples d’Angkor. Le tourisme génèrerait, en effet, plus de 50% des emplois directs!

La visite des temples d’Angkor était à mes yeux l’un des moments phares de notre tour du Monde. Je voulais y consacrer le temps nécessaire pour pouvoir effectuer les visites sans précipitation et sans risquer de connaître la lassitude des journées trop longues et trop éreintantes. C’est pourquoi nous sommes restés 9 nuits dans la ville de Siem Reap.

Une nouvelle fois, nous avions choisi un appartement via Airbnb. Nous ne fûmes pas déçus. L’appartement était situé en centre ville dans un immeuble de bonne qualité, équipé d’une piscine, ce qui était fort appréciable pour se rafraîchir, vue la chaleur ambiante. La décoration de l’appartement était de style colonial avec des meubles en bois sombre. Le personnel de l’immeuble était charmant.

Lorsque nous arrivâmes à l’aéroport, après notre voyage depuis Chiang Mai via Bangkok, nous étions attendus par une personne envoyée par notre hôte. Nous fûmes très surpris de découvrir qu’il s’agissait d’un tuk-tuk avec 4 places et pas vraiment d’espace pour les bagages. Malgré tout, nous parvînmes à caser les bagages et à nous asseoir comme nous pouvions entre ceux-ci. Ce premier voyage, pour aller de l’aéroport à l’hôtel, dura près d’une demie-heure et ne fut pas des plus confortables. Mais c’était gratuit!

Nous découvrîmes la ville, avec ses routes pas toujours goudronnées, sa poussière, ses hôtels luxueux au style colonial côtoyant des immeubles délabrés, ses échoppes branlantes, ses nuées de tuk-tuk et de deux roues, ses croisements sans feux tricolores, ses concerts de klaxons, ses piétons traversant n’importe où et n’importe comment, les petits ponts chevauchant la Siem Reap river bordée de grands arbres… Je n’oublierai pas ce premier trajet en tuk-tuk, fait à la vitesse d’une mobylette tant le moteur peinait à tirer un attelage aussi lourdement chargé, qui me fit découvrir un spectacle chaotique totalement inédit à mes yeux.