La Feria de San Telmo est un marché d’antiquaires et d’artisanat qui se tient chaque dimanche dans le quartier du même nom.
La Plaza de Mayo est la place centrale de Buenos Aires. C’est le lieu où se trouve le palais gouvernemental, la Casa Rosada. Cette place est chargée d’Histoire. Elle doit son nom aux événements qui menèrent à la destitution du vice-roi d’Espagne le 25 mai 1810. Au XXème siècle, cette place a connu nombre d’événements tragiques dont les plus meurtriers sont les suivants : un attentat terroriste le 15 avril 1953 dirigé contre le principal syndicat argentin, la CGT, faisant 6 morts et plus de 90 blessés ; une tentative de coup d’Etat avorté le 15 juin 1955 tuant plus de 300 civils du fait de l’intervention d’avions militaires rebelles. Cette place est également connue dans le Monde entier pour être le lieu où des femmes, vêtues de foulards blancs, manifestent silencieusement pour protester contre les disparitions qui ont eu lieu sous la dictature militaire. Rappelons que c’est 30.000 personnes qui auraient ainsi disparu sous la dictature de 76 à 83. Les Mères de la place de Mai ont commencé leurs rondes hebdomadaires le 30 avril 1977.
Quand on foule aujourd’hui la Plaza de Mayo, il est difficile d’imaginer ces événements tragiques. Le lieu est paisible. Porteños affairés, touristes en visite, vendeurs ambulants, familles, peuplent cette très belle place de la capitale argentine où résonnent les rires des enfants.
Vues d’ensemble
La Casa Rosada
Monument commémorant l’indépendance
Statue équestre de Manuel Belgrano, l’un des héros de l’indépendance et créateur du drapeau de l’Argentine
Le drapeau argentin qui flotte au vent
Bâtiments municipaux
Nous avons passé 6 jours dans la capitale argentine, où mes parents nous ont rejoints. Notre appartement dans le centre de Buenos Aires était très agréable.
Buenos Aires est indéniablement la ville la plus européenne que nous avions vue pour le moment en Amérique du Sud. A bien des égards, elle évoque Paris. On y retrouve des immeubles à l’inspiration haussmanienne, de très nombreux parcs et des myriades de statues qui attestent de l’importance de la culture dans la ville. Le métro rappelle également le métro parisien. La ville est riche d’une architecture variée et inventive. Parfois, des immeubles plus récents viennent offenser de belles constructions plus anciennes. Mais dans l’ensemble, la ville est très élégante.
Les porteños sont des gens très agréables. Ils sont serviables. A de nombreuses reprises, des personnes sont venues spontanément vers nous pour nous aider à trouver notre chemin. J’imaginais les argentins agités et prompts à s’énerver. Je les ai découverts calmes, disciplinés, respectueux des files d’attente, élégants.
Un seul événement a révélé une facette plus agitée. Nous étions à Buenos Aires le jour où devait avoir lieu la finale retour de la copa libertadores (équivalent de la finale de la ligue des champions en Amérique du Sud) opposant les deux clubs rivaux de la capitale argentine : Boca Junior (le club des quartiers populaires) et River Plate (le club des quartiers aisés). Pour ceux qui n’ont pas suivi, le match a été annulé car des joueurs de Boca Junior avaient été blessés par des pierres lancées par des supporters de River Plate sur le car de Boca Junior. Finalement, le match a été reporté à plusieurs reprises et s’est joué hier en terrain neutre à Madrid. C’est finalement River Plate qui a remporté le match.
Nous avons dîné tous les soirs dans des restaurants du quartier Retiro où nous étions logés. La cuisine n’est pas très variée. Elle est plutôt simple mais avec des produits de qualité. La viande de boeuf grillée ou en sauce est excellente. Les vins ne déçoivent pas. Ils brassent d’excellentes bières : la Quilmes et la Patagonia. Nous avons également mangé de très bonne pizzas dans le restaurant El Cuartito, réputé être la meilleure pizzeria de Buenos Aires. Les murs du restaurant sont tapissés d’images de sport, principalement de football.
La semaine est passée vite. Nous avons beaucoup marché dans la ville, servis par un temps ensoleillé dans l’ensemble, avec quelques nuages de temps en temps, de la pluie rarement et des températures douces tout le temps.
Il semble faire bon vivre à Buenos Aires. L’influence européenne domine, comme si Buenos Aires était un mélange d’Espagne, avant tout, d’Italie, de France, beaucoup et d’une pincée d’Angleterre. On ressent la fierté des porteños qui n’est jamais arrogance. En passant ainsi quelques jours, rien ne transparait des tragédies du passé ou des catastrophes économiques que le pays a traversées. Le seul indice réside dans le pouvoir d’achat que l’on se découvre dans le pays, signe que la monnaie argentine est faible.