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Campeche, dernière étape avec la voiture

Initialement, nous avions prévu de faire le circuit de Cancún (Quintana Roo) à Palenque (Chiapas), en voiture. Mais nous n’avons pas réussi à trouver un loueur acceptant de récupérer le véhicule à Palenque. Probablement parce que Palenque est une petite ville et qu’elle est trop loin de Cancún. Nous nous sommes donc résolus à abandonner le véhicule à Campeche, et à faire la dernière étape, Campeche-Palenque, en car. Pour la première fois depuis notre arrivée sur le continent américain, nous nous sommes retrouvés sans véhicule personnel. Ca complique un peu les choses pour voyager avec les bagages. C’est d’ailleurs quand on a plus de voiture que l’on se rend compte qu’il est important de voyager léger. Ca complique également les déplacements locaux. Nous n’avons plus tout à fait la même liberté quand le seul moyen de transport est un bus ou un taxi.

Après 700 km parcourus depuis Cancún, en passant par les villes de Tulum, Valladolid, Mérida, Santa Elena, nous avons donc restitué le véhicule à l’aéroport de Campeche. Nous avions reçu beaucoup d’avertissements concernant la location de voiture au Mexique : concernant la police qui peut procéder à des contrôles inopinés et racketter les touristes, concernant les loueurs de voiture enclins à arnaquer le client, concernant l’état des routes, la conduite des mexicains… Finalement, nous n’avons eu aucun problème. Tout s’est passé pour le mieux. Le loueur de voiture a été irréprochable aussi bien à la prise en main du véhicule qu’à sa restitution. Les routes étaient dans l’ensemble plutôt bonnes même si j’ai souffert la dernière heure entre Edzná et Campeche, car la route n’était qu’un immense chantier sur des dizaines de kilomètres. Quant aux policiers, nous n’avons eu que des rapports courtois. Quelques amabilités lors des contrôles mais aucune pression malvenue. Peut-être avons-nous eu de la chance?

Nous avons donc quitté Campeche en prenant un car direction Palenque. Les deux villes sont distantes d’un peu moins de 400 kilomètres. 6 heures de route. Nous redoutions un peu ce voyage que nous pensions long et pénible. Finalement, le trajet s’est passé dans d’excellentes conditions. Le car était extrêmement confortable quoique la climatisation était un peu forte. Ce qui est classique me direz-vous! Mais que nous avions omis d’anticiper. Il faut dire que la chaleur était pesante depuis notre départ de Cancún! Des films étaient diffusés. Et finalement, le trajet est passé sans que l’on s’en rende compte. Nous sommes arrivés à la gare d’autobus de Palenque où nous avons pris un taxi pour l’hôtel « La Aldea », notre lieu de résidence pour nos derniers jours au Mexique.

 

2 jours intenses à San Francisco

J’avais lu sur différents blogs qu’il était compliqué de circuler en voiture, de se garer dans San Francisco mais que la ville bénéficiait d’un important réseau de transports en commun bien organisés. Nous avons donc choisi de laisser notre voiture à l’hôtel et d’explorer la ville en piétons. Etant éloignés du centre ville, nous avons utilisé l’application UBER pour nous rapprocher le matin et pour rentrer à l’hôtel le soir. Nous avons fait cela deux jours de suite.

A posteriori, je me dis que nous avons eu tort de procéder ainsi. Entre les 4 courses UBER et les abonnements aux transports en commun à 4 pour 2 jours, nous avons dépensé plus de 250 $, de quoi se payer bien des parkings en ville! Et puis finalement, je n’ai pas eu le sentiment que circuler ou se garer était si compliqué, en comparaison de Montréal ou Toronto! Mais le plus embêtant était que nous ne pouvions pas repasser à l’hôtel en milieu de journée, sauf à dépenser deux courses supplémentaires d’UBER à 25 $ chacune. Nous avons donc passé deux journées en continue dans les rues de San Francisco entre 10h du matin et 22h le soir (après dîner), passant d’un quartier à l’autre avec les bus ou les cable cars, marchant de nombreuses heures dans les rues en pente de la ville. Au total, nous avons marché plus de 30 km en deux jours. Autant dire que nous voyions arriver l’heure du dîner avec soulagement et que nous arrivions rincés le soir à l’hôtel!

Ceci étant, il n’est nulle façon plus immédiate de prendre le pouls d’une ville qu’en empruntant ses transports en commun, comme une personne qui y réside et y travaille toute l’année. Et puis, les 4 courses en UBER ont été l’occasion d’échanges forts agréables et instructifs avec chacun des chauffeurs. La première personne qui nous a accompagné était une femme d’une cinquantaine d’année, pas très grande en apparence, mais à la carrure d’un pilier de rugby. Elle nous a parlé du climat, donné des conseils de visite et mis en garde contre le quartier de Tenderloin qui concentre une très forte densité de gens « bizarres » – pour reprendre l’expression d’Alice. La deuxième était une jeune indienne, détentrice d’une green card, travaillant depuis plusieurs années à San Francisco pour UBER et une autre compagnie similaire. Elle disait ne pas avoir peur d’être seule, sans arme la nuit. La troisième était une femme noire d’une quarantaine d’années au rire sonore et chaleureux. La moins bavarde finalement. Le quatrième et dernier était un jeune libyen, ayant vécu plusieurs années à San Diego, travaillant depuis peu à San Francisco. Lui m’a parlé de la conduite cavalière des habitants de San Francisco et de l’usage abusif du klaxon. Cela m’a surpris car je n’avais rien remarqué de tel pour ma part…