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Les studios de la Warner

Les studios de la Warner se trouvent à Burbank, au nord de Los Angeles.

La visite que nous avons faite a duré environ 3 heures. Nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier d’un guide qui parlait français, Ali. Nous étions un groupe de 10 personnes, ce qui facilitait d’autant les échanges avec le guide, fort sympathique.

Les deux premières heures de la visite se font en mini bus électrique, avec des arrêts réguliers pour découvrir les lieux d’intérêt. Nous avons ainsi vu successivement : des décors extérieurs, notamment des reconstitutions de rues (New-York, Chicago, ville anglaise, ville française…), utilisées dans les films ou les séries ; un mini musée regroupant des costumes de personnages de Marvel et des costumes et accessoires de la série Harry Potter et du film « Fantastic beasts » (titre français : « Les animaux fantastiques ») ; le studio utilisé pour la série « Lethal Weapon » (titre français : « L’arme fatale ») ; un atelier de fabrication des décors ; le département des accessoires ; le hangar où sont exposés tous les véhicules utilisés pour les films de Batman. La visite était donc très complète.

Le guide nous a raconté beaucoup d’anecdotes et des choses passionnantes sur la manière dont les décors sont transformés et savamment cadrés pour faire naître l’illusion à l’écran. La même rue a pu ainsi servir pour une multitude de films, en étant à chaque fois modifiée, métamorphosée, pour représenter un lieu différent et coller au thème de l’histoire.

Le département des accessoires ressemblent à la caverne d’Ali Baba. Tout semble en désordre. Et pourtant, il semblerait que tout soit répertorié et enregistré pour pouvoir être utilisé dans les films. En passant devant le quai de chargement, nous avons effectivement vu des camionnettes qui venaient chercher du matériel.

Les véhicules de Batman sont impressionnants. Tous sont motorisés et fonctionnent.

Mais, ce qui m’a le plus impressionné c’est d’entrer dans le studio de la série « Lethal Weapon » (que je n’ai jamais vue d’ailleurs). Le plateau dans lequel nous avons pénétré était la reconstitution du commissariat de police. Tout était soigné dans le moindre détail pour donner l’impression d’être dans un vrai commissariat. Petite anecdote, les fenêtres qui entouraient le commissariat sur ces 4 côtés, étaient toutes orientables pour chasser les reflets inopportuns selon le cadrage. C’est le moment où j’ai vraiment eu l’impression de voir le lieu magique où le rêve devient réalité. J’ai trouvé cela passionnant et émouvant.

Le simple fait de circuler entre ces grands studios qui ont maintenant près d’un siècle d’existence et de voir tant de gens affairés, m’avait déjà tant ému!

Après les 2 heures de visite guidée, nous avons rejoint le plateau 48, aménagé en musée. S’y trouve, notamment, une reconstitution fidèle du plateau de la série Friends, qui se situe dans le café « Central Perk ». Pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, il est même possible de jouer une scène filmée où sont ajoutés ensuite les vrais personnages de la série, donnant l’illusion qu’on leur donne la réplique.

Très belle après-midi dans ces magnifiques studios! La visite était technique mais les filles ont dit avoir adoré! Moi, j’étais comme un enfant émerveillé…

Mission Dolores, San Francisco

Au coeur du quartier hispanique, la mission Dolores serait le plus ancien bâtiment de San Francisco. L’église a été utilisée par Hitchcock pour certaines scènes du film « Vertigo » (titre français : « Sueurs Froides ») dont l’action se situe principalement à San Francisco. Dans le film, l’église est positionnée dans une ancienne mission espagnole à l’extérieur de la ville.

Once upon a time in the West

Je ne peux parler de Monument Valley sans évoquer ce chef d’oeuvre de Sergio Leone. Vous trouverez ci-dessous un extrait du film qui me chavire à chaque fois que je le revois.

Il s’agit du moment où Jill (Claudia Cardinale) descend du train et arrive à Flagstone, une ville de l’ouest. Jill est une ancienne prostituée de la Nouvelle-Orléans. Elle a quitté la ville élégante de la Louisiane pour retrouver le mari qu’elle a épousé depuis peu, un irlandais nommé Peter Mc Bain qui pense faire fortune dans l’ouest.

La pendule de la gare, le visage inquiet de Jill et sa montre à gousset disent la surprise de la jeune femme qui se pensait attendue. Le temps est l’un des thèmes principaux du film. Le temps qui s’immobilise pour traduire l’ennui ou l’attente, le temps qui s’accélère quand la mort frappe, le temps qui emprisonne Harmonica (Charles Bronson) dans son passé, le temps qui avance inexorablement comme la ligne de chemin de fer qui annonce l’avènement de la modernité et la disparition d’un ouest sauvage…

Jill attendait son mari qu’elle devait retrouver dans cet ouest qu’elle ne connaît pas. Le spectateur sait déjà qu’il est mort. Lui et ses enfants ont été abattus par une bande de tueurs vêtus de longs manteaux. Jill ignore ce qu’il s’est passé, mais l’angoisse qu’on lit sur son visage laisse deviner qu’elle a un mauvais pressentiment. Sur un sol poussiéreux, elle se résout à quitter la gare. La musique mélancolique d’Ennio Morricone va progressivement se faire plus intense et plus présente. Commence alors, un plan extraordinaire, qui débute par un travelling arrière qui accompagne Jill jusqu’à la gare, nous montre l’intérieur de la gare par la fenêtre, puis la caméra s’élève progressivement, à mesure que la musique monte, pour nous faire découvrir cette petite ville de l’ouest balayée par la poussière.

On retrouve Jill à bord d’une carriole dirigée par un homme qui la conduit à la maison de son mari. Son regard change à mesure qu’elle découvre la ville, comme fascinée par ce qu’elle voit. Puis, ils quittent la ville et traversent les paysages fabuleux de Monument Valley, passant notamment devant les ouvriers qui construisent la ligne de chemin de fer qui doit relier la cote Pacifique et la cote Atlantique…