Nara est une ville de 360.000 habitants, située à une heure de train d’Osaka. Il est possible de faire l’aller et retour dans la journée depuis Osaka. Mais l’ambiance de la ville est si douce et il y a tant à voir qu’il serait dommage de ne pas y séjourner quelques jours. Nous y sommes restés 3 nuits et 2 jours. Nous aurions pu y rester le double de temps sans nous ennuyer.

Nara a été capitale entre 710 et 784, sous le nom d’Heijo-kyo. La ville a d’ailleurs donné son nom à cette époque, réputée pour l’intense activité culturelle qui l’a accompagnée. Elle fut la première capitale fixe du pays. Auparavant, les croyances attachées au shintoïsme conduisaient à détruire les palais des rois à leurs morts et à les reconstruire en un autre lieu.

Nara possède un patrimoine culturel exceptionnel constitué de nombreux temples bouddhistes et shintoïstes classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Etant donné que notre séjour était court, nous avons choisi un hôtel près de la gare et près du centre historique pour pouvoir tout faire à pied. Nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps ensoleillé avec des températures idéales autour de 25°C. Le premier jour, nous avons marché 15 km (ce qui est notre record depuis notre départ). Et le lendemain, nous avons encore marché 9 km. Bien sûr nous étions fatigués. Mais nous avons fait ces distances sans nous en rendre compte, tant le temps était idéal et le paysage idyllique. J’imagine qu’à la période de la floraison des cerisiers ou en automne, le décor doit être encore plus incroyable.

Nous avons fait l’impasse sur les visites de musées et nous n’avons vu qu’une partie des monuments de la ville, ceux qui sont situés autour du parc. Ce parc est le lieu de vie de plus d’un milliers de daims qui s’y promènent en totale liberté et font le bonheur des visiteurs. Selon la tradition shintoïste, le dieu de la guerre Takemikazuchi vint sur le mont Mikasa, proche de Nara, chevauchant un daim, pour protéger la cité impériale. Depuis, les daims sont considérés comme des messagers des dieux. Pendant des siècles, les passants étaient tenus de s’incliner devant eux et la peine de mort était la condamnation prévue jusqu’en 1637 pour toute personne qui tuait un daim. Leur nombre déclina fortement pendant la seconde guerre mondiale du fait de la chasse. Après la seconde guerre mondiale, ils perdirent leur caractère divin au moment de la séparation de la religion et de l’Etat. En revanche, depuis 1957, ils sont protégés en tant que « trésor naturel ».