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Rajabhakti Park, Hua Hin

Le Rajabhakti Park accueille un monument historique composé de 7 statues de rois thaïlandais. Dans un prochain article, je parlerai un peu de l’histoire de la Thaïlande jusqu’à sa situation actuelle.

Le monument est un lieu qui a une triple dimension : politique, militaire, religieuse. Il a été inauguré en septembre 2015 par Maha Vajiralongkorn, alors prince royal, devenu roi sous le nom de Rama X en 2016. Le projet fut lancé par les militaires (Royal Thai Army) installés au pouvoir en Thaïlande depuis le coup d’Etat de mai 2014. Il vise à glorifier ces 7 grands rois thaïlandais et à placer l’actuel gouvernement de la junte militaire dans le prolongement de ce passé mythifié. Ce lieu est utilisé pour les parades militaires et les visites de dignitaires étrangers. Ce lieu est considéré comme sacré, le bouddhisme étant religion d’Etat en Thaïlande. Il n’est possible d’y accéder qu’avec les genoux et les épaules couverts.

Les statues, en bronze, mesurent environ 14 m de hauteur en moyenne. Elles sont installées sur un piédestal en arc de cercle, long de 134 m. Les 7 rois représentés sont (entre parenthèses, années de règne) :

  • Ram Khamhaeng, (1279-1298), période Sukhotai
  • Naresuan (1590-1605), période Ayutthaya
  • Narai (1656-1688), période Ayutthaya
  • Taksin (1767-1782), période Thonburi
  • Rama I (1782-1809), période Rattanakosin
  • Mongkut (1851-1868), période Rattanakosin
  • Chulalongkorn (1868-1910), période Rattanakosin

Le lieu est tellement grand qu’il est difficile de prendre conscience de la taille des statues. Ce n’est qu’en s’en approchant que l’on prend la mesure du gigantisme des lieux.

Les attitudes des statues sont remarquables de vie. Pour ceux qui me connaissent, j’ajoute que je prendrais un plaisir certain à peindre des figurines aussi finement sculptées…

Etape de 2 jours à Hua Hin

Hua Hin est une ville de 80.000 habitants (2013). Lieu de villégiature pour les bangkokiens fortunés et station balnéaire internationale, Hua Hin est une ville moderne qui a su garder son identité thaïlandaise.

Nous y avons dormi 3 nuits. Nous disposions d’un très bel appartement dans un immeuble récent, un peu en-dehors du centre ville.

Comme à Surat Thani, nous avons utilisé l’application Grab à chaque fois que nous devions nous déplacer. La course nous coûtait 3 à 4 €. Avec la carte SIM que nous avions achetée à Ao Nang, il était très simple de commander un véhicule depuis n’importe quel point de la ville. Le temps d’attente n’excédait jamais 5 minutes. Le premier jour, nous pensions rentrer à l’appartement en Tuk-Tuk, mais le prix demandé par son conducteur était plus élevé que la course dans une voiture commandée avec Grab où nous bénéficions d’un autre confort avec la climatisation.

A Hua Hin, nous avons été surpris de découvrir un supermarché comparable à ceux que nous connaissons en France. Bien sûr, la gamme de produits était un peu différente, mais nous retrouvions tout de même beaucoup d’aliments similaires, ce qui nous facilitait les choses pour cuisiner. On y trouvait même des produits français mais souvent à des prix bien plus élevés. Nous étions donc très attentifs à privilégier l’achat d’aliments locaux pour éviter une inflation de notre facture en caisse.

A Hua Hin, nous avons également découvert une chaîne thaïlandaise proposant une délicieuse cuisine japonaise : Fuji. Nous y mangions pour environ 30€ à 4. Nous y sommes retournés à plusieurs reprises par la suite à Bangkok et Chiang Mai.

 

Voyage en train entre Surat Thani et Hua Hin

La Thaïlande dispose d’un réseau de chemin de fer qui relie les villes du pays, principalement sur un axe nord-sud. Le plan ci-dessous vous permet d’identifier les villes où nous avons pris le train : Surat Thani, Hua Hin puis Bangkok (points jaunes).

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Pour faire le voyage entre Surat Thani et Hua Hin, distantes de 450 km, nous avons emprunté un train qui roule quotidiennement, baptisé Special Express 40. Il quitte Surat Thani à 10h40 et est censé arriver à Hua Hin à 15h58. Ce n’est guère rapide pour un « Express » mais les autres trains sont plus lents car ils s’arrêtent dans davantage de stations. Nous avions réservé directement sur le site de la State Railway of Thailand (SRT), un peu archaïque mais faisant malgré tout son office. Les billets sont envoyés par mail et doivent être imprimés avant de prendre le train.

Le jour convenu, nous nous rendîmes à la gare avec une heure d’avance par rapport à l’horaire de départ, conformément aux recommandations du site. La gare de Surat Thani avait le charme des petites gares de province que l’on trouve sur le réseau secondaire en France. Le Hall d’attente était petit et ouvert aux quatre vents. Quelques personnes attendaient leur train. Il y avait principalement des thaïlandais et quelques touristes chinois ou occidentaux. Je remarquai également un moine bouddhiste installé sur un banc. Le guichetier m’indiqua la voie d’où devait partir le train, les responsables de la sécurité contrôlèrent nos billets et après une demi-heure d’attente nous traversâmes les voies pour nous rendre sur le quai où le train était déjà stationné. Nous fûmes quasiment les premiers à monter dans la voiture 3, où étaient nos places. La place pour les bagages était suffisante pour accueillir nos colis encombrants. Heureusement, tout le monde n’était pas aussi chargé que nous. Le couloir pour circuler était étroit et la propreté laissait à désirer. La vitre qui bordait les places où Emma et Elise étaient installées étaient tellement sale qu’il n’était pas possible de voir au-dehors. En tête de la voiture, un dépotoir accueillait des boissons, des poubelles, des plats qui devaient être servis plus tard au passager. En dépit de cette saleté ambiante, les fauteuils étaient plutôt confortables et nous appréciâmes la fraîcheur de la climatisation quand celle-ci se déclencha.

Le train partit à l’heure. Il s’arrêta à de nombreuses reprises le long du parcours. Les gens montaient, descendaient. La voiture qui n’était pas remplie au départ de Surat Thani, se garnit progressivement. Nous reçûmes un plateau repas. Je fus le seul à manger le plat qui était correct : riz et porc au curry. Il y avait également un petit dessert. Elise et les filles n’eurent pas envie de toucher aux leurs, un peu refroidies par la saleté du train. Les filles s’occupèrent en lisant et en jouant sur leurs tablettes. Moi j’en profitai pour retoucher mes dernières photos. Elise dévora quelques livres sur sa kindle. Malgré tout, le voyage fut un peu long. Les 100 derniers kilomètres furent même pénibles tant le train roulait lentement et s’arrêtait en pleine voie sans raison apparente. Nous arrivâmes avec près de deux heures de retard sur l’horaire.

Malgré ce récit qui dépeint quelques détails peu réjouissants, je ne regrette pas que nous ayons choisi cette solution de transport. La lenteur a du bon. Elle permet de prendre conscience de la taille du pays. J’ai pu observer quelques rizières au cours du parcours. Et j’ai apprécié de partager ce moment avec des compagnons de voyage thaïlandais.