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Cité maya de Tulum, photos

Cité maya de Tulum

La cité maya de Tulum aurait été fondée en 564 et aurait vécu longtemps sous la domination de la cité de Cobá. Les principaux vestiges présents sur le site datent de l’époque post-classique tardive, c’est-à-dire après 1200. Durant cette période et jusqu’à l’arrivée des espagnols, la cité semble avoir gagné son autonomie et a probablement joué un rôle important dans le commerce maritime de la région.

Le site fut abandonné au XVI siècle et la végétation l’ensevelit durant les siècles suivants. Ce n’est qu’en 1841 que deux explorateurs, John Lloyd Stephens et Frederick Catherwood, la redécouvrirent.

La ville maya est protégée par un mur d’enceinte qui court sur 3 côtés. Le 4ème côté est bordé par la mer des Caraïbes. Les structures ne sont pas très grandes. Le bâtiment principal, « el castillo », est haut de 12 m. Mais la situation du site, face à la mer, est exceptionnelle. A l’intérieur de l’enceinte, la végétation a été entièrement dégagée, ce qui permet de profiter d’un large panorama sur les ruines.

Lors de notre visite, la tempête qui allait devenir l’ouragan Michael, se situait au large des côtes de Tulum. Le site était alors traversé par des vents violents venus du large et assombri par des nuages menaçants. Nous avions pris dans notre sac à dos des capes légères en plastique pour nous protéger en cas de pluie. Pour la petite histoire, nous avions acheté ces capes en 2017 à Edinburgh car nous redoutions de prendre la pluie lors du Military Tattoo (je vous renvoie aux photos de l’Ecosse dans les voyages passés pour les images de ce très beau spectacle). Finalement, la pluie nous a épargné pendant notre visite. Ce n’est qu’à la fin, qu’une chaude pluie tropicale s’est abattue sur nous. Nous étions contents d’avoir les capes avec nous!

 

Plan du site

Tulum - Plan

 

La pluie

 

 

Les mayas

La carte ci-dessous représente la zone d’influence des mayas au moment de la conquête espagnole. J’ai également identifié les sites que nous avons prévus de voir durant notre séjour : dans l’ordre, Tulum, Cobá, Chichén Itzá, Uxmal, Edzná, Palenque.

La civilisation maya est une des plus anciennes de la région. Les traces archéologiques attestent d’une architecture existant 1000 avant JC. A titre de comparaison, les aztèques, dont la zone d’influence se trouvait plus au nord, notamment autour de Mexico, se seraient installés dans la région aux alentours de 1400 après JC. En France, on a tendance à rapprocher ces deux peuples et à les considérer comme les deux civilisations majeures de l’Amérique précolombienne dans cette zone géographique. C’est une simplification qui oublie d’autres peuples pré-colombiens de l’actuel territoire mexicain (zapotèques, toltèques, huaxtèques, mixtèques…).

Une chose est certaine, la civilisation maya, du fait de sa longévité est une des plus importantes de l’ère pré-colombienne.

Après avoir vaincu les aztèques en 1521, les espagnols se lancèrent à la conquête des territoires mayas. Dès 1524, les mayas habitant les régions au nord du Guatemala furent défaits. En revanche, la résistance maya fut beaucoup plus forte dans la péninsule du Yucatán et la conquête espagnole fut plus progressive. Mérida fut fondée par Francisco de Montejo « el Mozo » (le jeune) en 1542. Et le dernier Etat maya, le royaume itzá de Tayasal, ne succomba qu’en 1697.

Si les mayas tombèrent après les aztèques, l’influence de leur civilisation avait fortement diminué bien avant l’arrivée des espagnols. Les historiens identifient une période classique, âge d’or de la civilisation maya, dont l’effondrement se situe autour de l’an 1000 après JC. Durant la période classique, le paysage politique s’organise autour de quelques grandes cités concurrentes qui entrent régulièrement en conflit. Après l’an 1000, les grandes constructions s’arrêtent et le monde maya semble s’émietter en une multitude de petites cités avec une influence beaucoup plus réduite. Les raisons de cette évolution brutale font l’objet de thèses multiples. Il semblerait que les études les plus récentes privilégient la conjonction de plusieurs facteurs défavorables qui expliqueraient cette régression, certains étant internes, d’autres externes. Parce qu’elles font échos à l’enjeu majeur de notre temps, certaines causes internes retenues par les historiens m’ont particulièrement frappé. Il semblerait, en effet, qu’une crise écologique et climatique pourrait avoir fortement contribué à cette régression : des années de sécheresse, une déforestation massive pour les besoins de la construction et une surexploitation des sols pourraient avoir rendu des zones de culture, de pêche et de chasse moins productives (voire parfois stériles). Par ailleurs, l’augmentation de la population à l’époque classique aurait été trop rapide par rapport à ce que les avancées technologiques permettaient de gérer, en termes d’organisation et en termes d’approvisionnement en nourriture.

Ne sommes-nous pas en train de vivre la même chose, à l’échelle de la planète?