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Le Vietnam, pays multiethnique

Lors de notre dernier jour à Hanoï, nous avons tenté de visiter le mausolée d’Hô Chi Minh. Comme indiqué dans un précédent article, nous avons renoncé devant la file d’attente interminable. Du coup, nous avons changé nos plans et nous avons décidé de visiter le musée d’ethnographie consacré à la diversité ethnique du Vietnam et présentant les modes de vie et des objets caractéristiques des principales minorités.

Au cours de notre voyage au Vietnam, nous avons eu une vision assez complète de la diversité des paysages et nous avons visité de nombreux lieux culturels. Mais, finalement, nous sommes passés complètement à côté de la diversité ethnique qui est une des richesses du pays. Visiter ce musée, même s’il ne remplace pas le contact avec les groupes ethniques minoritaires, a permis de compenser en partie ce manque.

La raison pour laquelle, nous n’avions pas eu l’occasion de percevoir cette diversité ethnique est liée au fait que l’immense majorité de la population, celle qui vit dans les plaines appartient au groupe ethnique kinh (ou viet). Ce sont les gagnants de l’Histoire, ceux qui ont imposé leur culture, leur langue, ont investi le pays et ont prospéré. Les minorités ethniques se trouvent aux marges du pays, dans des zones où les frontières ont bougé ou dans des lieux difficilement accessibles et où les conditions de vie sont plus rudes, comme les montagnes. Certaines y sont installées depuis des époques ancestrales tandis que d’autres ont migré plus récemment. Finalement, le Vietnam regroupe sur son territoire un éventail d’ethnies représentatif de la diversité existant dans tout l’Asie du sud-est depuis les frontières de l’Inde jusqu’aux rives de la mer de Chine.

Le site cap-Vietnam fait une présentation synthétique à laquelle je vous renvoie si vous souhaitez plus d’informations sur le sujet. Le pays dénombre 54 groupes ethniques différents, regroupés en 8 familles linguistiques : les  viet-muongs, les thaïs, les môn-khmers, les hmong-dao, les kadaï, les austronésiens, les chinois han, les tibéto-birmans. Le site MaTonkinoise fournit une carte avec le positionnement des 54 groupes ethniques. Ils sont de taille très variés, certains comptant seulement quelques centaines d’individus.

Si la reconnaissance des minorités et des spécificités culturelles est une bonne chose, je m’interroge sur la pertinence d’un tel découpage. Pourquoi vouloir ainsi mettre une étiquette ethnique sur chaque groupe? N’y-a-t’il pas un risque d’enfermer certaines catégories de la population dans des rôles de représentants d’ethnies plutôt que comme citoyen à part entière? Ces populations désirent-elles en pleine connaissance de cause perpétrer des coutumes ancestrales ou sont-elles piégées dans un rôle qu’ont leur a assigné dans un but touristique et de communication?

 

Promenades dans Hô Chi Minh Ville

Hô Chi Minh Ville est une ville dynamique mais bruyante. Le trafic est dominé par les deux roues largement majoritaires dans les rues. Les klaxons sonnent en permanence, utilisés tant pour prévenir les collisions que pour s’imposer dans la circulation chaotique. Malgré ce désordre apparent, les accidents ne semblent pas fréquents. En tout cas, nous n’en avons pas vus. Il est même étonnant de constater la fluidité du trafic. Les croisements sans feux rouges dessinent un écheveau de trajectoires où les deux roues s’arrêtent rarement et jamais plus de quelques secondes. Chacun évalue une trajectoire, anticipe les mouvements des autres, freine, accélère, se détourne, double, les concerts de klaxons accompagnant cet étrange balai, et tout le monde poursuit sa route sans qu’il y ait d’accroc.

Il n’est pas aisé d’être piéton dans cet environnement agressif. Si on s’en tient à la prudence européenne qui veut que l’on traverse uniquement quand il n’y a pas de véhicule en mouvement dans un espace de sécurité de quelques dizaines de mètres, il est de nombreuses rues où on ne traverse jamais. Il faut donc accepter de s’engager et d’avancer progressivement entre les véhicules. Les trottoirs sont souvent étroits et encombrés de deux roues garés. Dans ce contexte, la promenade dans la ville n’est pas reposante et il est préférable de bien avoir identifié les lieux d’intérêt avant de se lancer à l’aventure dans les rues. Nous avons d’ailleurs souvent eu recours à Grab pour nous rendre plus facilement d’un lieu d’intérêt à un autre.

Malgré ces désagréments, la plus grande ville du Vietnam (8,6 millions d’habitants en 2019 ; 13,6 millions d’habitants pour l’agglomération) recèle de nombreux bâtiments et monuments remarquables, pour partie hérités de la période coloniale. Vous trouverez ci-dessous de nombreuses photos prises à l’occasion de nos promenades. J’ai réservé un article dédié à la visite des pagodes.


Statue d’Hô Chi Minh devant l’Hôtel de Ville


Poste centrale avec le portrait d’Hô Chi Minh


Cathédrale Notre-Dame de Saigon, actuellement en rénovation


Traversées tranquilles au milieu des deux roues


Opéra


Employés en pause déjeuner


Ecoliers en sortie accompagnée


Marché Ben Thanh


Marchande de fruits et légumes


Musée des Beaux Arts


Musée de la Ville


Palais de justice


Restaurant dans une maison traditionnelle


Restaurant espagnol que nous ne nous attendions pas à voir en ces lieux (non testé!)


Saigon Skydeck (262 m, le plus haut bâtiment de la ville)


La ville compte également quelques parcs et des arbres impressionnants


 

Le musée national de Phnom Penh

Ce musée rassemble des statues et des oeuvres d’art depuis la période pré-angkorienne jusqu’à l’empire khmer. Il fut inauguré en 1920. Les photos ne sont pas autorisées à l’intérieur du musée. Mais les bâtiments inspirés de l’architecture khmer sont eux-mêmes très intéressants.