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Antelope Canyon, Arizona

Si le Grand Canyon est impressionnant du fait de ses dimensions exceptionnelles, la beauté d’Antelope Canyon réside dans les jeux de lumière rendus possibles par son étroitesse. Du fait de l’exigüité du passage, la visite d’Antelope Canyon se fait nécessairement accompagnée. Le canyon se situant sur la réserve Navajo, ce sont les indiens qui exploitent le site et assurent les visites.

Nous avons pris connaissance assez tardivement de la nécessité de réserver les visites suffisamment tôt. Nous étions à Green River, c’est-à-dire 8 jours avant. C’est Elise qui m’a alerté en lisant un autre blog de voyageur. Lorsque nous avons voulu réserver, il n’y avait plus qu’une possibilité (sur les 3 jours de présence à Page!). Le créneau n’était pas idéal car positionné en fin de journée, tandis que la lumière est optimale quand le soleil est au zénith. Nous avons malgré tout réservé immédiatement.

Le jour de la visite arrive. Nous nous rendons au point de ralliement : la boutique où les navajos vendent les billets. Le transfert vers la gorge se fait sur des petits camions avec 14 passagers positionnés à l’arrière sur deux banquettes qui se tournent le dos. Nous roulons une demi-heure pour arrivée à l’entrée de la gorge, la moitié du chemin sur de l’asphalte, l’autre moitié sur une piste très sablonneuse. Le conducteur navajo qui sera notre guide, s’en donne à coeur joie sur la piste pour nous secouer le plus possible. Les filles rient beaucoup. L’accès du canyon est indétectable si on ne le connaît pas. D’ailleurs, il semble que sa découverte soit tardive puisqu’elle aurait été faite par une jeune indienne en 1931. Notre guide, blagueur et sympathique, connaît tous les angles qui permettent d’observer des formes évocatrices dans la roche sculptée par l’eau, le sable et le vent : un lion, un loup, un ours, un coeur… Je n’ai pas réussi à tout voir! Il est tard et le canyon est plutôt sombre. Malgré tout, je prends de nombreuses photos en me disant que le post-traitement me permettra peut-être d’en tirer quelque chose. Je n’ai pas été déçu. Si au moment de la visite, la lumière était faible, l’oeil de mon objectif a permis de fixer des nuances de couleur dans l’ombre que j’ai pu révéler ensuite devant mon écran d’ordinateur.

 

L’entrée du Canyon

 

Les couleurs de l’ombre

 

Photos prises par le guide navajo

 

L’ours trouvé et photographié par Alice… le voyez-vous?

Le Nouveau-Mexique et la Route 66

Après nos 3 nuits passés à Cortez, nous reprenons la route pour Flagstaff (Arizona) qui sera notre prochaine étape. Nous quittons rapidement le Colorado, en descendant vers le sud, pour pénétrer au Nouveau-Mexique que nous ne ferons que traverser. La route est bordée de terres désertiques jusqu’à Gallup où nous faisons une pause pour acheter notre pique-nique du  midi. Les Navajos sont très nombreux à Gallup qui se trouve à la limite avec la réserve. Cela me frappe particulièrement lorsque nous faisons nos courses chez Walmart : j’ai l’impression que la grande majorité de la population est indienne. Pour la première fois, j’entends un père parler indien à son fils. Il semble que dans le comté de Mc Kinley, auquel appartient Gallup, près de la moitié de la population parle navajo ou zuñi à la maison.

Gallup est aussi une ville étape de la mythique route 66 que nous longerons jusqu’à Flagstaff.