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Grande randonnée sur l’Ile de Pâques

Le 28 décembre, le lendemain de notre atterrissage sur l’île, nous partîmes en randonnée d’Hanga Roa, à la rencontre de nos premiers moais. Notre première halte se fit rapidement pour découvrir le seul cimetière de l’île. Le temps était très ensoleillé et le soleil bien orienté, ce qui me permit de faire des photos lumineuses que je diffuserai dans le prochain article.

Cimetière d’Hanga Roa


400 m plus loin, nous découvrîmes les premiers moais sur les sites d’Ahu Vai Uri (4 statues) et Ahu Tahai (1 statue solitaire). Et puis, presque attenant, Ahu Ko Te Riku (1 seule statue). Nous étions quasiment seuls sur ces sites délimités par des murets en pierre, entourés d’une herbe vert intense, la mer d’un bleu profond en décor et les rayons du soleil illuminant idéalement les statues. C’est un instant que je n’oublierai pas. Je ressentis une grande sérénité comme si j’étais dans un lieu magique, chargé de mémoire, un lieu habité. Les statues d’Ahu Vai Uri et d’Ahu Tahai, bien qu’abîmés par le temps, semblaient vivantes, se dressant droites, regardant toutes dans la même direction, stoïques. Ahu Ko Te Riku, la seule statue de l’île dont les yeux ont été restaurés m’apparut dans toute sa splendeur.

Ahu Vai Uri


Ahu Tahai et Ahu Ko Te Riku


Voilà! En moins d’un demi kilomètre de marche, nous étions entrés en contact avec ces statues venues d’un passé oublié, tournant le dos à la mer, portant les stigmates du temps, comme au garde à vous, les gueules cassées empreintes d’une éternelle tristesse. L’instant me fit frissonner d’émotion. Les minutes s’étiraient et je ne bougeais pas, contemplant longuement les moais qui me faisaient face. Je les trouvais fascinants car ils semblaient porteurs d’un message secret à l’adresse des visiteurs. Ces statues, dans leur simplicité, dans leur expressivité, disent quelque chose d’intemporel sur la relation de l’homme avec l’univers, ses interrogations sur la vie, ses inquiétudes par rapport à la mort, sur sa volonté de créer, de laisser une trace qui lui survivra. Cet art est absolu car il s’adresse directement à ce qu’il y a de plus profond en nous, et communique à tous les hommes, par delà les cultures, par delà les siècles. Il exprime quelque chose d’essentiel.

Après de longues minutes et une pause pique-nique – le corps nous arrache parfois à nos rêveries nous ramenant à des considérations toutes matérielles – qui nous permit de prolonger la contemplation, nous repartîmes en direction du site suivant, Ahu Hanga Kio’e (également 1 seule statue). Celui-ci est un peu plus éloigné, à 800 mètres de marche d’Ahu Ko Te Riku. Le moai est différent des précédents car son visage est davantage allongé ainsi que son nez, et son arcade sourcilière est plus marquée. Nous vîmes par la suite, beaucoup d’autres visages semblables, notamment dans la carrière de Rano Raraku. De toutes les statues vues ce premier jour, je crois qu’elle est celle qui est la plus emblématique des moais de l’Ile de Pâques.

Ahu Hanga Kio’e


J’avais lu sur un blog qu’il était possible de faire une marche de 7 km pour se rendre sur un autre site archéologique et revenir à Hanga Roa, en passant par les moais de Ahu Haviki, les seuls moais de l’île qui regardent l’océan. Portés par l’enthousiasme des premières rencontres, nous nous lançâmes dans la randonnée.

Sur le chemin, nous visitâmes une grotte accessible depuis un trou d’homme dans le sol, à quelques dizaines de mètres de la falaise, et aboutissant après une progression difficile dans le noir absolu sur des fenêtres ouvertes en à-pic au-dessus la mer.

Grotte Anna Kakenga


Et puis, nous reprîmes notre route. Celle-ci semblait bien plus longue que prévu. Petit à petit, notre enthousiasme s’éroda. Mais nous semblions si proche du site archéologique visé que nous prolongeâmes encore notre effort. Finalement, je fis les dernières centaines de mètres seul, laissant Elise et les filles se reposer en attendant mon retour. Ce faisant, nous renoncions à faire la route retour par Ahu Akivi. Le retour fut un vrai calvaire. Il faisait chaud. Le vent soufflait et adoucissait quand même la chaleur des rayons du soleil. Mais nous mourions de soif, et plus une goutte d’eau pour nous aider à avancer. Les derniers kilomètres furent un enfer. Et quel ne fut pas notre soulagement lorsque nous aperçûmes le premier moai, signe que nous approchions de la voiture.

Finalement, les 7 km annoncés sur un blog se transformèrent en 15 bons kilomètres dans la campagne, sur des chemins accidentés et caillouteux. Nous étions épuisés le soir. Qui plus est, avant de partir, nous avions omis de mettre de la crème solaire. Mal nous en prit! Elise et moi reçûmes, en paiement de notre inconséquence, nos pires coups de soleil depuis des années. Les filles furent moins touchées, sans doute du fait de la matité de leurs peaux.

Nous souffrîmes les nuits suivantes! Mais nous n’oublierons pas cette longue marche le long des côtes escarpées de la côte ouest de l’Ile de Pâques et ce premier contact avec les moais. Inoubliable!

 

Valle de la Luna, Atacama

El Valle de la Luna est un parc naturel à proximité de San Pedro qui compte de nombreuses formations minérales originales, dont la plus spectaculaire est la Cordillère de Sel, et offre des panoramas sur des paysages accidentés et désertiques aux couleurs variées. Plusieurs randonnées de 20 à 40 minutes sont proposées au visiteur pour aller à la découverte du parc.

 

Randonnée dans la caverne de sel

Cette randonnée est marquée par la traversée d’une caverne de sel d’une quarantaine de mètres dans le noir absolu. Une torche est nécessaire pour effectuer cette traversée qui est difficile du fait de l’hétérogénéité du sol, des changements de niveaux, des nombreux pics rocheux qui pimentent le parcours et de la faible hauteur du plafond en certains endroits. Une fois sorti de la caverne, c’est une escalade avec un balisage un peu sommaire qui attend le randonneur. Les filles ont beaucoup apprécié ce moment de jeu et de découverte.

 

Les trois Maries

Etrange formation rocheuse de plusieurs millions d’années, censée évoquée trois vierges Marie. Pas évident!

 

Randonnée Achaches

Ascension sur un chemin sablonneux, récompensée par un panorama éblouissant.

 

L’amphithéatre

Falaise dans la Cordillère de Sel.

 

Ascension de la grande dune

Cette randonnée se fait un peu avant le soleil couchant pour pouvoir contempler les lumières chaudes qui viennent caresser la Cordillère de Sel.