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Bangkok

Bangkok compte plus de 9 millions habitants et est la ville la plus peuplée d’Asie du sud-est. La capitale thaïlandaise a pleinement profité de la croissance économique qu’a connu le pays depuis les années 80, en devenant le siège régional de nombreuses entreprises internationales. Elle accueille ainsi une population internationale importante qui a contribué à son développement.

Avec ses 19 millions d’habitants, l’aire urbaine de Bangkok regroupe près du tiers de la population thaïlandaise. La ville est traversée par le fleuve Chao Phraya et est construite à une altitude proche du niveau de la mer. Elle est souvent sujette aux inondations.

Nous avons séjourné 5 nuits à Bangkok dans un très bel appartement d’une tour du centre ville, proche des transports en commun pour faciliter nos déplacements. Comme dans les autres villes du pays, nous avons également utilisé l’application Grab pour nous rendre sur les sites les plus éloignés ou nécessitant trop de changements.

Nous avons découvert une ville extrêmement bruyante et polluée qui compte de vraies autoroutes urbaines et un centre-ville congestionné par le trafic des voitures. L’atmosphère est rendue encore plus oppressante avec la chaleur moite qui baigne la ville. Notre appartement constituait un vrai havre de paix que nous aimions retrouver après nos visites et promenades.


Tour et ouvrages d’art dans le centre ville


Beaucoup d’habitants de la ville se promènent avec des masques


En attendant le métro, les thaïlandais, disciplinés, constituent des files bien ordonnées


Ecoliers en uniforme


Les tuk-tuk constituent un moyen de transport très présents dans la ville, malgré la chaleur suffocante et l’atmosphère très polluée


Les grands centres commerciaux modernes et climatisés constituent des refuges pour fuir le tumulte et la chaleur de la rue


L’alimentation est partout dans les rues, et dans les centres commerciaux, des étales de restauration rapide ou des supermarchés envahissent des niveaux complets où l’on se perd avec délice


Les canaux de la ville qui ressemblent par endroit à des égouts à ciel ouvert constituent encore des moyens alternatifs pour se déplacer


La Chao Phraya animée des allées et venues incessantes d’embarcations plus ou moins précaires


Vendeur ambulant de boissons fraîches


La piscine à déversement de notre immeuble, située au 8ème étage, avec vue sur les tours de la ville

Repères sur l’histoire de la Thaïlande

Les 4 cartes ci-dessous (source : Wikipedia) montrent la division de l’Asie du sud-est à quatre époques différentes :

  • en haut à gauche, entre 1000 et 1100
  • en haut à droite, autour de 1300
  • en bas à gauche, autour de 1400
  • en bas à droite, époque contemporaine

Ces cartes permettent de constater que les frontières dans la région ont subi de nombreuses évolutions. Toutefois, il est possible de percevoir des héritages principaux par pays. Le Vietnam est l’héritier des royaumes de Dai Viet et de Champa. Le Cambodge a gardé dans ses frontières les anciennes capitales de l’empire Khmer. Luang Prabang, l’ancienne capitale du Lan Xang se trouve au Laos. Quant à la Thaïlande elle est l’héritière des royaumes de Sukhothai, Ayutthaya et Lanna.

Autour de l’an 1000, alors que la puissance dominante de la région est l’empire Khmer, des premiers groupes de thaïs, venant de Chine méridionale, s’installent dans le nord de l’actuelle Thaïlande. Dans les deux siècles qui suivent, ils deviennent progressivement majoritaires dans la région. En 1238, ils s’affranchissent de la domination Khmer, en élisant un premier roi et en créant le royaume de Sukhothai. Le fils de ce roi est Ramkhamhaeng. Son existence est attestée par une stèle datée de 1292. Les thaïlandais considèrent cette date comme la naissance de leur nation. A sa mort, le royaume de Sukhothai décline au profit du royaume thaï d’Ayutthaya qui dominera la région jusqu’en 1767. Deux autres royaumes thaï coexistèrent au moment de la domination de Sukhothai : Lanna (capitale : Chiang Mai) et Phayao.


Le roi Ramkhamhaeng


En 1350, le premier roi d’Ayutthaya, Ramathibodi I, fonde le Royaume de Siam. Il promeut le bouddhisme theravāda comme religion officielle, marquant sa singularité avec le royaume hindou voisin d’Angkor. La fin de la dynastie correspond à la chute de la ville d’Ayutthaya, tombée aux mains des birmans en 1767.

Le général Taksin parvient à réunifier le Siam à partir de sa nouvelle capitale Thonburi. Il se fait proclamer roi en 1769. Il est déclaré fou, dépossédé de son titre, emprisonné et exécuté en 1782. Le général Chakri lui succède en 1782 en devenant le premier roi de la nouvelle dynastie Chakri. La même année, il fonde une nouvelle capitale, Bangkok, sur la rive de la Chao Phraya, en face de Thonburi.


Le roi Taksin


Buddha Yodfa Chulaloke ou Rama Ier, fondateur de la dynastie Chakri


En 1790, les siamois reconquièrent les terres perdues face aux birmans, y compris le royaume de Lanna.

Afin d’endiguer la montée en puissance des européens dans la région et de se prémunir d’une invasion, les siamois signent en 1826, un traité d’amitié avec le Royaume-Uni (traité de Burney). Au XIXème siècle, l’avancée de l’influence française dans la région est source de tensions et aboutit in fine à la guerre franco-siamoise de 1893. Contrairement à ce qu’ils escomptaient les siamois n’obtiennent pas le soutien de l’armée britannique et sont contraints de céder à la France des territoires en litige, dont le Laos (traité du 3 octobre 1893). Les britanniques de leur côté contraignent le Siam à céder des territoires à la Birmanie à l’est, et à la Malaisie au sud. Au total, sous le règne de Rama V, Chulalongkorn, le Siam perd 456.000 km2 de territoires.


Le roi Chulalongkorn


Le Siam participe à la première guerre mondiale aux côtés des alliés.

Le coup d’Etat du 24 juin 1932, sans effusion de sang, marque la transition d’une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle. L’un des conspirateurs du coup d’Etat, Phibun, devient premier ministre en 1938. Admirateur de Mussolini, il instaure une dictature en faisant arrêter et exécuter plusieurs opposants. Il fait changer le nom du pays en Thaïlande, dans l’espoir d’y rattacher les territoires à majorité thaï du Laos et de la Birmanie. C’est aussi une manière d’ostraciser la minorité chinoise présente dans le pays. En 1940, la Thaïlande attaque l’Indochine française et annexes quelques territoires du Laos. Contraint par l’invasion japonaise en Malaisie, la Thaïlande signe un traité avec le Japon qui la place dans le camp des perdants de la guerre. Phibun est contraint de démissionner. Mais il reviendra au pouvoir par un nouveau coup d’Etat en 1948. En 1954, la Thaïlande devient un allié officiel des Etats-Unis pour contrer l’avancée des communistes dans la région. En 1957, Phibun est à son tour renversé par un coup d’Etat et contraint de fuir au Japon, où il finira ses jours. La Thaïlande enverra des troupes aux côtés des américains durant la guerre du Vietnam.

En octobre 1973, le pays connaît des manifestations populaires exigeant la fin du régime militaire. Ces manifestations seront stoppées dans le sang avec plus de 70 personnes tuées dans les rues de Bangkok. Le roi enlève son appui aux militaires et tente une transition vers la démocratie en organisant des élections. Malheureusement, cette tentative démocratique est de nouveau anéantie par l’avènement d’un nouveau régime militaire en 1976. Depuis, la Thaïlande continue de connaître des tentatives d’instauration de la démocratie et des périodes de dictature militaire. Le dernier coup d’Etat date de mai 2014. Depuis, la junte militaire contrôle le pays.

Un nouvel espoir est né avec l’organisation prochaine d’élections législatives le 24 mars 2019. « Cette élection va consister en une confrontation entre les partisans de la démocratie et ceux de la junte militaire », résume Buapan Promphakping, professeur de sociologie à l’université de Khon Kaen (source : article Le Monde du 18 mars 2019).

 

Voyage en train entre Hua Hin et Bangkok

Notre second trajet en train en Thaïlande était plus court que le premier, les villes de Hua Hin et Bangkok étant distantes d’environ 200 km. Cette fois-ci le train était censé partir à 16h00 et arriver à 19h45. Mais une nouvelle fois, le train ne fut pas à l’heure. Il partit de Hua Hin avec environ 1h30 de retard. L’attente nous sembla bien longue, d’autant que nous étions arrivés avec d’une plus heure d’avance en gare et qu’il faisait très chaud. J’eus le temps de prendre la gare en photo sous toutes ses coutures.

Le train était déjà pratiquement plein lorsque nous montâmes à bord. Cette fois-ci les vitres étaient plus propres, ce qui nous permit de profiter davantage des paysages, éclairés par la douce lumière du soir. Le soleil se couchant aux alentours de 18h30, il faisait nuit noire quand nous arrivâmes vers 21h30 à Bangkok. Nous n’avions pas mangé et commencions à être fatigués. J’ai quand même voulu immortaliser le moment en faisant quelques photos. La gare de Bangkok ressemble à une gare parisienne.

A l’extérieur, il fallut encore négocier avec les taxis pour bénéficier d’un tarif correct. Je me surpris à m’énerver pour rabattre le prix d’1€ sur le prix proposé par le taxi à 6€. En France, ce tarif m’aurait paru ridiculement bas, mais voilà, en voyageant on se bâtit de nouvelles échelles de repères et ce que nous aurions accepté sans sourciller en d’autres lieux devint subitement inacceptable! A posteriori, je me suis trouvé ridicule, d’autant plus qu’au moment de payer, nous n’avions que l’équivalent de 10€ sur lesquels le taxi n’avait que 3€ à nous rendre, et je suis convaincu qu’il était sincère.

Une fois arrivés, nous découvrîmes un appartement magnifique qui nous fit oublier notre fatigue…


Longue attente en gare de Hua Hin


Le portrait du roi


Le tableau des trains


Voyage en train


La gare de Bangkok