Mois : mai 2018

Et l’Afrique?

Nous avons envisagé de passer par l’Afrique, soit par la région des Grands Lacs, soit par l’Afrique du Sud. Pour cela, il aurait fallu commencer ou finir par l’Afrique. En effet, l’Afrique est dans les mêmes fuseaux horaires que l’Europe. Une fois que l’on s’est éloigné de ces fuseaux horaires, soit en traversant l’Atlantique, soit en dépassant l’Oural, on n’est pas censé y revenir avant d’avoir fait le tour des autres méridiens. C’est le principe du tour du Monde!

Commencer par l’Afrique au mois d’août limite ensuite les possibilités de remonter dans l’hémisphère nord avant le printemps. Finir par l’Afrique allonge considérablement la distance parcourue en avion. A regret, nous avons donc décidé de conserver l’Afrique pour une prochaine fois…

Nous avons d’ailleurs noté que la très grande majorité des Français qui font le tour du Monde passent par les 3 continents, l’Amérique, l’Océanie et l’Asie.

 

La liste des pays

Carte

Comme je l’ai déjà écrit, la liste des pays a été établie en fonction de nos envies, des conditions de sécurité, des compatibilités climatiques et en prenant en compte la logique du voyage, c’est-à-dire en tentant de minimiser les distances parcourues.

Nous nous sommes dit qu’il serait bien de passer environ 3 semaines à 1 mois dans chaque pays, pour prendre le temps de s’imprégner de l’ambiance, de découvrir le pays.

La liste initiale comportait plus d’une trentaine de pays. Mais elle s’est réduite rapidement en prenant en compte les critères décrits ci-dessus.

Notre programme actuel comporte finalement 17 pays (voire 18 si on passe quelques jours à Montevideo). Ca semble encore beaucoup. Mais finalement, si on écarte quelques villes étapes où on ne passe que quelques jours (La Paz en Bolivie, Montevideo en Uruguay, Singapour, Kuala Lumpur en Malaisie), c’est en réalité 14 pays où nous nous attarderons réellement.

Voici la liste complète, avec les dates actuelles (hormis les trois premiers vols, rien n’est réservé pour le moment ; donc tout cela peut encore changer) :

  • Canada  du 31/07 au 28/08 (27 jours)
  • Etats-Unis du 27/08 au 01/10 (35 jours)
  • Mexique du 01/10 au 23/10 (22 jours)
  • Pérou du 23/10 au 03/11 (11 jours)
  • La Paz (Bolivie) du 03/11 au 06/11 (3 jours)
  • Brésil du 06/11 au 25/11 (19 jours)
  • Argentine du 25/11 au 08/12 (13 jours) avec une visite possible de Montevideo (Uruguay) à quelques heures de bateau de Buenos Aires
  • Chili du 10/12 au 06/01/19 (27 jours) avec une visite possible de l’Ile de Pâques
  • Australie du 07/01 au 29/01 (22 jours)
  • Singapour du 29/01 au 02/02 (4 jours)
  • Kuala Lumpur (Malaisie) du 02/02 au 07/02 (5 jours)
  • Thaïlande du 07/02 au 04/03 (25 jours)
  • Cambodge du 04/03 au 27/03 (23 jours)
  • Vietnam du 27/03 au 20/04 (24 jours)
  • Chine du 20/04 au 20/05 (30 jours)
  • Japon du 20/05 au 16/06 (27 jours)
  • Russie du 16/06 au 19/07 (29 jours)

 

Comment l’idée est-elle née?

Personnellement, je n’avais jamais spécialement rêvé de faire un tour du Monde. Pourtant, j’adore voyager. Pourtant je connais plusieurs personnes qui se sont lancées dans cette aventure. Mais jusqu’à l’automne dernier, cela ne m’avait pas particulièrement attiré. Quand les gens m’en parlaient, j’écoutais avec distance, sans parvenir à m’enthousiasmer, sans même mesurer la portée d’un tel projet. Je crois que je me disais inconsciemment que je verrais cela plus tard, que je voyagerais davantage quand je serais en retraite.

Et donc l’idée de ce projet, ce n’est pas moi qui l’ai eue. C’est Elise.

Je ne me rappelle plus de la date précisément. Mais des circonstances.

C’était un soir de novembre, bien sombre, après une journée pluvieuse. Et au moment du dîner, Elise lâche cette phrase improbable, qui autant que je me souvienne est venue comme un cheveu sur la soupe : « j’aimerais bien, un jour, qu’on fasse un tour du Monde ». Je pense qu’elle l’a dit sans trop y penser. Mais cette phrase énoncée avec désinvolture a immédiatement raisonné en moi comme une évidence. Elise avait dit les mots qu’il fallait au moment le plus propice. Elle ne s’en doutait pas. Jamais nous n’avions évoqué auparavant une telle idée.

Cette phrase a été l’étincelle qui a tout déclenché. Que se serait-il passé si Elise ne l’avait pas prononcée ou si elle l’avait prononcée à un autre moment?

Bien sûr, j’avais en moi un terrain propice pour laisser s’embraser une telle idée. Depuis quelques mois déjà j’éprouvais un certain déplaisir au travail et je m’interrogeais sur ma situation professionnelle, sur mes envies.

Il suffit parfois d’un mot, d’un geste, d’un instant, pour tout faire basculer, pour changer complètement le cour des choses. J’aime ces moments de basculement où on a le sentiment de reprendre le contrôle ou au contraire de lâcher prise complètement. C’est un peu effrayant. La décision est lourde de conséquences. Elle se prend rapidement. Je la prends rapidement. A l’instinct. J’ai toujours fait confiance à mon instinct.

La nuit qui a suivi, je n’ai pratiquement pas dormi. Les idées ont tourné dans ma tête. J’ai testé la faisabilité. Des milliers de pensées ont traversé mon esprit. Impossible de calmer ce cerveau bouillonnant pour dormir un peu. Le lendemain j’étais fatigué mais le sourire aux lèvres.

Le week-end qui a suivi, j’ai reparlé à Elise de son idée au cours du déjeuner. Elle a compris immédiatement que j’étais sérieux et décidé. Elle a interrogé les filles en leur demandant ce qu’elles en pensaient. Leurs sourires et leurs cris enthousiastes nous confortèrent. Notre projet était lancé!