Mois : septembre 2018

Au pied des séquoias géants

Sequoia National Park et Kings Canyon National Park sont deux parcs accolés qui abritent plusieurs milliers de séquoias géants, espèce endémique de la Sierra Nevada californienne. Les séquoias géants ont besoin de conditions particulières pour se développer. Ils apprécient les climats humides, chauds en été et avec de la neige en hiver. Ils poussent entre 1200 et 2400 m d’altitude (ref : National Park Service). Quand ils sont jeunes, ces arbres ont besoin d’un fort ensoleillement. Ils ne peuvent donc se développer que dans des forêts suffisamment ensoleillées. Ce qui est étonnant, c’est l’importance des incendies de forêt dans leurs développements. Leur écorce extrêmement résistante permet aux arbres matures de résister à des feux importants. Les traces des incendies passés peuvent d’ailleurs être observées sur pratiquement tous les séquoias. Les incendies détruisent les espèces concurrentes moins résistantes, permettent la germination des graines dans la terre chauffée et la croissance rapide des jeunes arbres qui bénéficient d’espace et de lumière. Cette spécificité n’a été comprise que tardivement. Et la lutte contre les incendies pendant la première moitié du XXème siècle, désormais abandonnée, a été la cause de la régression de l’espèce.

Le séquoia peut atteindre des dimensions impressionnantes : sa hauteur peut dépasser les 70 m et son diamètre peut dépasser les 8 m. S’il existe d’autres espèces d’arbres pouvant atteindre des hauteurs supérieures ou des diamètres plus grands, les séquoias sont ceux qui atteignent les plus grands volumes. Le Général Sherman que nous avons pu observer à Sequoia National Park est réputé être l’arbre le plus volumineux au Monde avec les mensurations suivantes : 83,8 m de haut ; 31,3 m de circonférence à la base ; 13,5 m de circonférence à 55 m. Il ne grandit plus car son sommet est mort mais il continue de voir sa circonférence progresser à sa base. La forêt des géants de Sequoia National Park abrite de nombreux autres arbres aux dimensions exceptionnelles. Plusieurs portent les noms de généraux de la guerre de Sécession, car ils ont été découverts peu de temps après la fin de la guerre.

Si leurs dimensions sont exceptionnelles, leur longévité ne l’est pas moins. Les plus résistants peuvent dépasser les 3000 ans.

Comme dans la Vallée de la Mort, c’est avec respect que l’on entre dans la forêt des géants. L’air y est extrêmement pur et baigné d’odeurs végétales qui caressent les narines. Combien il est apaisant de marcher au milieu de la forêt lumineuse entre ces troncs larges aux couleurs orangés…

 

General Sherman Tree

 

Mc Kinley Tree

 

General Grant Tree

 

Les stigmates des incendies passés

 

La forêt baignée de lumière

 

Tronc d’un arbre vieux de plus de 2000 ans

Three Rivers, Californie

Une nouvelle fois, nous avons passé la nuit dans une toute petite ville. En comparaison avec Olancha, on peut vraiment parler de ville. Three Rivers compte un peu plus de 2000 habitants et a le grand avantage de se trouver à dix minutes en voiture de l’entrée de Sequoia National Park. La ville compte quelques hôtels et restaurants. Nous avons mangé ce soir-là de délicieuses pizzas dans un restaurant au bord de la rivière. Dormir à Three Rivers nous a permis de visiter Sequoia National Park le lendemain matin avant de prendre la route pour San Francisco.

Une nuit sous un tipi

Après notre longue journée de route et la traversée de la Vallée de la Mort, nous sommes arrivés à Olancha après le coucher de soleil. Tout le monde dormait dans la voiture, hormis moi qui conduisais! Olancha m’est apparue encore plus minuscule que ce que j’avais imaginé. Je ne sais même pas où pouvaient vivre les 192 habitants du recensement de 2010. Nous avons vu une station service, quelques maisons et le camping où nous avons dormi. Nous voyageons sans tentes. C’est donc sous un tipi installé dans le camping que nous avons passé la nuit. Nous avons également mangé au café du camping qui proposait quelques plats rapides et basiques (Hot dog, hamburger, nuggets…).

Les filles étaient contentes de dormir sous un tipi. L’espace était bien aménagé avec deux lits doubles, une table de chevet et un petit brasero électrique. Nous avons eu bien besoin du brasero. La température était à peine au-dessus de 10°C à l’extérieur et le système de ventilation naturelle du tipi créait un courant d’air frais qui nous a conduits à monter le brasero au maximum dans la nuit. Vous l’aurez compris nous n’avons pas eu très chaud! Autre inconvénient, nous n’étions pas très loin de la route et des camions passaient régulièrement en faisant un bruit à réveiller un mort. Malgré ces petits désagréments et sans doute avec l’aide de la fatigue, nous avons passé un moment agréable avec la fine toile de la tente pour nous protéger de la nuit noire.