Mois : février 2019

Alice Springs Desert Park

Durant nos promenades dans le bush, nous n’avons pas vu d’animaux hormis de nombreux oiseaux et quelques lézards. Nous ne voulions pas quitter l’Australie sans avoir vu au moins un kangourou. Aussi avons-nous visité ce parc animalier qui regroupe des animaux de la région. On peut y observer quelques dingos, des émeus, des kangourous. Mais finalement les deux choses les plus intéressantes étaient le spectacle des oiseaux et le bâtiment consacré aux insectes, reptiles et petits mammifères. Elles justifient une visite dans ce parc, qui est d’un intérêt limité par ailleurs.

Le spectacle des oiseaux a lieu en plein air. Les oiseaux volent librement jusqu’au-dessus des spectateurs. Elise a préféré nous attendre à l’extérieur de l’enceinte où se tient le spectacle.

Le bâtiment consacré aux petits animaux comportent une section qui simule la nuit. On peut observer des dizaines d’animaux qui débordent d’activité dans cette nuit artificielle. On découvre leurs cachettes favorites dans le désert. Comme je l’avais pressenti, il est difficile d’observer des animaux dans la journée, du fait de la chaleur. En revanche, lorsque la nuit arrive, c’est toute une activité inattendue qui anime le désert. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est le vol des chauves-souris. Jamais je n’avais pu en observer d’aussi près. Bien sûr, les photos n’étaient pas autorisés dans cette partie du bâtiment.


Dingo


Spectacle des oiseaux


Cet aigle utilise une pierre pour casser un oeuf d’émeu


Emeus


Kangourous


Petits reptiles

 

Emily Gap

Emily Gap est un petit site à l’est d’Alice Springs où on peut observer quelques peintures murales aborigènes. Il est demandé de ne pas les prendre en photos, ce que j’ai respecté.

 

Hermannsburg

Etant donné que la route du West Mac Donnell National Park était barrée à cause de l’incendie, nous avons décidé de visiter la petite ville d’Hermannsburg et son ancienne mission luthérienne. La ville compte moins de 600 habitants, essentiellement aborigènes. Une bonne partie de la ville n’est pas accessible, sans un permis de passage. Nous avons aperçu très peu de gens dans les rues, sans doute à cause de la chaleur toujours aussi accablante.

Un monsieur fort aimable nous a accueilli à l’entrée de l’ancienne mission. Je pense qu’il s’agissait d’un pasteur ou qu’il avait une attache très particulière avec le lieu. Il était seul avec son chat. Il nous a demandé d’où nous venions et nous a dit qu’il rêvait de venir visiter la France et l’Angleterre qu’il ne connaissait pas. En revanche, il avait visité l’Allemagne, ce qui m’a donné à penser qu’il avait peut-être un lien de parenté avec les pasteurs qui ont oeuvré dans la mission, par le passé.

La mission fut créée en 1877 par deux pasteurs venus d’Allemagne, Schwarz et Kempe. Arrivée en Australie, ils entreprirent un voyage dantesque de 2.000 km, depuis la côte, avec au départ 2.000 moutons, 25 vaches et 40 chevaux. Leur voyage fut ralenti par l’extrême sécheresse du pays à laquelle ils n’étaient pas préparés. Il dura, en tout, près de 20 mois. Une fois arrivés sur le lieu de la future mission, ils le baptisèrent Hermannsburg en hommage à la ville allemande où ils avaient été formés. Dans les premiers mois de leur arrivée, ils n’eurent pratiquement aucun contact avec la communauté aborigène de la région, les Arandas. Progressivement, ils apprirent la langue aborigène, établirent un dictionnaire, puis une grammaire. Mais après 16 ans passés sur place, ils furent contraints de partir à cause des conditions de vie trop dures. La mission fut relancée un an plus tard avec l’arrivée d’un nouveau pasteur, Carl Strehlow, auteur du premier Nouveau Testament en langue aborigène. Il sut établir un contact plus régulier avec les aborigènes dont certains décidèrent de se sédentariser pour vivre auprès de la mission. Des pasteurs d’origine germanique se succédèrent ensuite à la mission jusqu’en 1983.

Quand on pénètre dans la mission, on a l’impression d’entrer dans une ville fantôme. Ce sentiment fut sans doute renforcé par le fait que nous fûmes seuls durant l’heure et demie de notre visite. On y découvre d’anciens véhicules rouillés et dévorés par le temps, des objets poussiéreux qui n’ont pas bougé depuis plusieurs décennies et certaines maisons aménagées en musée. Namatjira est un artiste aborigène, spécialiste d’aquarelles de paysages et de végétaux. Il vécut près de la mission et inspira de nombreux artistes aborigènes. Un portrait de Namatjira est accroché sur le mur d’une des maisons.


L’église


Bâtiments de la mission


Cabane d’isolement


Tableau noir de l’école


Véhicules


Intérieurs


Objets


Portrait de Namatjira