Catégorie : Etapes

Cuzco

Comme je l’ai écrit dans un précédent article, Cuzco a été la capitale de l’empire inca durant plus de trois siècles. Avec près de 450.000 habitants selon le recensement de 2017, Cuzco est aujourd’hui la 8ème ville du Pérou. Lorsqu’on arrive en avion, on découvre une ville aux couleurs briques dominantes, les constructions s’échelonnant sur les pentes des montagnes qui l’entourent. Elle fait l’effet d’une ville tentaculaire.

Fin octobre, au coeur du printemps de l’hémisphère sud, les températures y sont encore fraîches. En journée, elles dépassent guère les 16°C. Dans la nuit, elles descendent à 6°C ou 7°C. Dans des appartements sans chauffage, les pulls et couvertures sont les bienvenus. Le vent qui souffle fait le temps changeant. Dans la même journée, il alterne plusieurs fois soleil et pluie. La pluie est parfois fine et pénétrante. Elle est torrentielle lorsque les orages grondent. Les rues de la ville historique sont d’ailleurs fendues en leurs milieux par de profonds caniveaux destinés à collecter les pluies d’orage. Quand les nuages s’écartent pour laisser la place au soleil, celui-ci chauffe sans excès. En revanche, ces rayons brûlent et on se retrouve rapidement avec des coups de soleil sur la peau. Durant les quelques jours que nous avons passé à Cuzco, nous avons vu alterner toute cette variété de temps.

Il se dégage du centre historique de la ville, une sérénité et une harmonie faite de styles mêlés. Les églises et bâtiments religieux y sont nombreux. La place principale de la ville, la Plaza de Armas, est imposante par ces dimensions. Mais les bâtiments qui l’encadrent ont pour la plupart deux étages et évoquent par leur ensemble la conception des places espagnoles traditionnelles. On y retrouve les mêmes arcades. Pourtant à y regarder de plus près, les façades évoquent des architectures alpines. Ce mélange est harmonieux et donne à l’ensemble un caractère mystérieux et universel. Les rues qui entourent la Plaza de Armas et les autres places attenantes, s’en vont en ruelles étroites qui rappellent les villages du sud de l’Espagne. Pourtant, les bases de nombreuses maisons reposent sur d’anciennes constructions incas, caractérisées par des pierres massives et irrégulières minutieusement emboîtées.

Dans les rues du centre, on croise de nombreux touristes à l’allure sportive, dont bon nombre arborent des vêtements ou des sacs de randonnée. Cuzco est une base de départ pour faire des randonnées dans la région. Les faciès européens et les tenues cossues de ces touristes tranchent avec les visages burinés et les vêtements traditionnels ou modestes des locaux.

Dès que l’on s’éloigne du centre historique, Cuzco offre un visage différent. La ville musée cède la place à une urbanisation débridée, hurlante, sans chaleur. De nombreux immeubles ont leurs façades laissées à l’état brut, c’est-à-dire en brique, sans crépit, sans peinture. Parfois, certains immeubles ont leur dernier étage inachevé ou ont même des ouvertures laissées béantes, sans fenêtres. Et plus on s’éloigne du centre, plus on s’élève sur les pans des montages environnantes, plus la ville ordonnée laisse la place à des constructions inachevées, ouvertes aux quatre vents, dans des rues non goudronnées, où la misère s’étale dans les rues, où les poubelles éventrées sont le jouet des chiens errants.

Dans le centre, la ville lisse et belle ; dans les faubourgs, la ville hideuse et sale.

 

Lima

Une seule journée à Lima, c’était court pour découvrir la ville. La capitale péruvienne ne jouit pas d’une grande réputation. Aussi, notre pause avait pour but essentiel de récupérer un peu de notre voyage en avion depuis Palenque, avant de rejoindre les hautes altitudes de la Cordillère des Andes.

En arrivant du Mexique, nous avons eu un choc thermique. La température à Lima en sortant de l’avion tournait autour de 13°C. Nous avons été pris en charge par un taxi recommandé par l’hôtel. Le prix était probablement plus élevé que si nous avions pris un taxi à l’aéroport. Mais c’est un confort appréciable que de se savoir attendu quand on arrive dans un nouveau pays. Le taxi était fort sympathique au demeurant. Il nous a fait une visite expresse de la ville et laissé un plan avec les principales choses à voir pour que nous puissions nous repérer facilement. Il a également proposé de nous mettre en relation avec les bonnes personnes pour faire des excursions depuis Lima. Mais comme nous ne restions qu’une journée à Lima, ses propositions n’ont pas trouvé preneur.

Nous avons dormi dans un petit hôtel du quartier chic de Miraflores. Notre chambre d’hôtel n’était pas très grande, un peu humide et bruyante car juste à côté de la salle du petit-déjeuner. Le petit-déjeuner n’était pas génial. Autant dire que nous ne garderons pas un souvenir impérissable de ce petit hôtel. Ceci étant, les personnes de l’accueil étaient très agréables et l’hôtel était très bien situé. Il nous a permis de profiter au mieux de notre journée à Lima. Je retiens une autre chose positive de l’hôtel : il disposait d’une petite terrasse aménagée. Nous y avons pris un casse-croute le second soir, bien emmitouflés dans les vêtements les plus chauds que nous avions.

Plusieurs musées nous avaient été recommandés, mais nous avons choisi de profiter d’un temps plutôt ensoleillé pour nous promener dans la ville. Nous avons ainsi visité le quartier de Miraflores où nous séjournions, nous avons déjeuné dans un excellent restaurant italo-péruvien avec vue sur la mer, puis nous avons déambulé dans le centre ville entre la Plaza Mayor et la Plaza San Martín.

Nous avons été agréablement surpris par la ville. La côte est très belle et bien aménagée. Apparemment, c’est un spot reconnu pour le surf car les rouleaux arrivent le long de la plage avec une grande régularité. Même si on peut regretter l’autoroute urbaine qui longe la mer, une très belle promenade a été aménagée sur le haut de la falaise, ce qui permet d’échapper au bruit des voitures en contre-bas. Le centre ville possède plusieurs bâtiments très élégants qui en font un lieu très agréable.

Dans les choses moins agréables, nous avons pu constater que Lima souffrait d’un trafic routier important qui génère une forte pollution. Nous avons, par ailleurs, été frappés par la conduite saccadée et ponctuée de coups de klaxons des péruviens. Personne ne respecte les feux rouges, même pas les piétons. Un joyeux désordre!

 

Quelque chose du jardin d’Eden…

Notre chambre au milieu du jardin tropical

Jardin de la Aldea

Une piscine pour nous seuls

Fleurs

Des animaux étranges (certains se sont dérobés à mon objectif…)