Catégorie : Histoire

Buenos Aires et quelques éléments sur l’histoire argentine

L’agglomération de Buenos Aires comptait 14,5 millions d’habitants au recensement de 2012.

Situation

La ville est située au sud du Río de la Plata, l’estuaire commun des fleuves Paraná et Uruguay. Pour rappel, les chutes d’Iguazu, à la frontière avec le Brésil, se trouvent à quelques kilomètres du confluent entre le Paraná et l’Iguazu, son affluent. Le confluent est le lieu de la triple frontière Argentine-Brésil-Paraguay. Si nous avions descendu le fleuve Paraná depuis Puerto Iguazu, nous serions donc arrivés au Río de la Plata et nous aurions trouvé Buenos Aires à droite sur la côte sud. Sur la côte nord, face à Buenos Aires, se trouve l’Uruguay.

 

Naissance de Buenos Aires

Le navigateur espagnol Juan Díaz de Solís accéda au Río de la Plata en 1516, mais il périt lors d’une attaque amérindienne. C’est en 1536 que le conquistador Pedro de Mendoza fonda une première colonie à l’emplacement de Buenos Aires (dans ce qui correspond aujourd’hui au quartier de San Telmo) en la baptisant « Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre ». La colonie est à son tour détruite par les indiens en 1541. Elle fut refondée en 1580 par Juan de Garay. Pendant longtemps, les espagnols accordent peu d’importance à ce comptoir et privilégient les ports qui se trouvent sur la façade Pacifique, et notamment Lima, la capitale de l’empire colonial espagnol en Amérique du Sud.

Essor de Buenos Aires et indépendance

En 1680, les portugais, qui se sont depuis peu séparés des espagnols, s’installent à Colonia del Sacramento sur la rive nord du Río de la Plata. La présence portugaise sur la rive nord, donne, aux yeux des espagnols, une nouvelle importance à Buenos Aires qui se développe grâce au commerce. Au cours du XVIIIème siècle, la ville gagne en indépendance vis-à-vis de Lima et accueille à la fin du siècle une forte immigration d’espagnols, de français et d’italiens. En 1806 et 1807, les porteños (les habitants de Buenos Aires) subissent des invasions anglaises qu’ils finissent par repousser. Ces victoires confèrent aux porteños un sentiment de puissance qui renforcent leur aspiration à l’indépendance, née de la prospérité et des idéaux de la révolution française. Le 25 mai 1810, après une semaine de manifestations, la ville chasse le vice-roi espagnol et installe un gouvernement régional. L’indépendance de l’Argentine sera officiellement proclamée le 9 juillet 1816 par une assemblée constituante.

Une grande métropole multi-culturelle

Buenos Aires connaît un essor industriel et culturel au XIXème siècle comparable à celui des grandes villes européennes. Elle accueille dans les premières décennies du XXème siècle une importante immigration européenne.

Une histoire ensanglantée

Au XXème siècle, la politique argentine est dominée par l’influence des militaires. Entre 1930 et 1983, 11 des 16 présidents sont des militaires. Juan Perón est sans doute la figure la plus importante du siècle. Lui-même militaire, il est élu président au sortir de la seconde guerre mondiale. Il mène une politique autoritaire mais entreprend des réformes sociales qui lui octroient le soutien des classes populaires. En 1955, un coup d’état le chasse du pouvoir. S’ensuit une grande période d’instabilité pour le pays, qui voit alterner des tentatives de retour à la démocratie (notamment en 73) et des coups d’état (en 66 et en 76) , qui connaît des mouvements sociaux et des manifestations réprimés dans le sang. La violence atteint son paroxysme avec le gouvernement mis en place à la suite du coup d’état de 76, qui aurait fait plus de 10.000 victimes, majoritairement des disparus. La junte militaire, à bout de souffle, décide d’envahir les malouines en décembre 1981, pour redorer son blason. Il s’en suivra la guerre avec le Royaume-Uni qui sera perdue par l’Argentine et qui précipitera la chute du régime militaire, permettant le retour à la démocratie.

La crise de 2001

Dans les années 90, l’Argentine, gouvernée par le libéral Carlos Menem, décide d’aligner sa monnaie strictement sur le dollar, pour juguler l’inflation galopante que connaît le pays. La montée de la monnaie américaine provoque un arrêt des exportations argentines et précipite le pays dans la crise, provoquant une chute du PIB de plus de 20% entre 1998 et 2001. En décembre 2001, les manifestations populaires sont une nouvelle fois réprimées dans le sang et font 31 morts. Carlos Menem démissionne. 4 présidents se succèdent en 10 jours. Le dernier, Eduardo Duhalde, déclare le pays en état de cessation de paiement, ce qui approfondit la crise. Il met fin à la parité entre le peso et le dollar. En 2003, le plus gros de la crise est passé. Le candidat péroniste, Nestor Kirchner est élu président. Il renégocie la dette de l’Argentine. Sa femme lui succède en 2007 et restera présidente jusqu’en 2015, alors que lui meurt en 2010 d’une crise cardiaque.

L’Argentine aujourd’hui

Si la dévaluation de la monnaie a relancé les exportations, l’effacement d’une partie de la dette a fortement nuit aux investissements étrangers dans le pays. Depuis 2001, le peso argentin s’est déprécié de plus de 95% par rapport au dollar. En mars 2018, le taux d’inflation annuel moyen était encore de 25%. Il semblerait qu’aujourd’hui l’Argentine connaisse un nouveau ralentissement économique qui trouverait son origine dans les problèmes climatiques qui entraînent une forte réduction de la production agricole et donc des exportations du pays.

 

Rio de Janeiro

Rio est la deuxième ville la plus importante du Brésil. L’aire urbaine de Rio compte plus de 12 millions d’habitants. La ville occupe la baie de Guanabara.

Histoire

Le site est découvert par les explorateurs portugais en janvier 1502 (d’où son nom, janeiro signifiant janvier en portugais). En 1555, l’amiral français Villegagnon reçoit d’Henri II, la mission de créer une colonie française dans la région pour permettre aux protestants de vivre librement leur religion. Il construit le Fort Coligny sur l’île qui s’appelle aujourd’hui encore Villegagnon (épingle noire sur la carte ci-dessous), à l’emplacement de l’actuelle école navale, juste à côté de l’aéroport Santos Dumont (où nous avons atterri). Dans les années qui suivent, les portugais engagent des forces pour déloger les français. La victoire du chevalier portugais Estácio de Sá, le , marque la fondation de la ville de « São Sebastião do Rio de Janeiro » en l’honneur du roi Sébastien 1er du Portugal. Les français quitteront la région en 1572.

En 1763, la ville devient la capitale du Brésil, colonie portugaise. L’invasion du Portugal par Napoléon en 1808, conduit la famille royale Bragance et de nombreux nobles à quitter Lisbonne pour venir s’installer à Rio, qui acquiert le statut de capital du Portugal. Le 7 septembre 1822, le prince régent Pierre 1er proclame l’indépendance du Brésil. Le royaume du Portugal se scinde en deux et donne naissance au Brésil indépendant. Le Brésil restera une monarchie jusqu’en 1889, date du coup d’état qui marque l’avènement de la République. Le 4 octobre 1930, la République est renversée par un coup d’Etat qui voit l’arrivée au pouvoir de Getúlio Vargas. Celui-ci prend en 1934 le titre de président, puis celui de dictateur en 1937. Durant la seconde guerre mondiale, le Brésil soutient les forces de l’axe, puis se range finalement du côté des alliés, sous la pression des Etats-Unis. Vargas quitte le pouvoir en 1945, puis revient entre 1951 et 1954, avant de se suicider.

En 1955, Juscelino Kubitschek est élu président du Brésil. Il met en oeuvre l’une de ses promesses électorales qui est de construire une nouvelle capitale pour le pays, pour mettre fin à la rivalité entre Rio, capitale administrative, et São Paulo, capitale économique. En 1960, Rio perd son titre de capitale au profit de Brasilia.

 

 

Notre séjour

Nous avons passé 4 jours dans la ville de Rio. Notre appartement était très bien situé, dans le quartier d’Ipanema (lit orange sur la carte ci-dessus). Malheureusement, je n’ai pas pu profiter complètement de ces quelques jours, car j’étais très enrhumé. Quand on pense à Rio, on imagine un temps ensoleillé. Je ne sais pas si nous n’avons pas eu de chance, mais nous n’avons pas été servis par le ciel. Nous avons eu deux jours de temps très couverts et même pluvieux.

Malgré les circonstances, j’ai été ébloui par la beauté de la baie de Guanabara. Les pics montagneux qui bordent les magnifiques plages de Rio, dessinent un paysage de toute beauté.

Voici le programme de nos activités durant ces quelques jours :

  • match de football au stade Maracanã opposant l’équipe locale de Flamingo à Santos
  • visite guidée de la ville (plage de Leblon, Parc de Tijuca, Vista chinesa, Corcovado, quartier de Santa Teresa, cathédrale Saint-Sébastien)
  • baignade sur la plage d’Ipanema
  • balade le long de la plage de Copacabana
  • Corcovado (notre visite guidée étant contrariée par un temps couvert, nous sommes retournés au Corcovado par temps ensoleillé)
  • Pain de Sucre

 

La guerre du Pacifique

La guerre du Pacifique est un conflit qui opposa la Bolivie et le Pérou au Chili, à la fin du XIXème siècle. Lors de cette guerre, la Bolivie perdit son unique accès à la mer. Les conséquences de cette guerre ont été si négatives pour la Bolivie, qu’elle n’a eu de cesse de revendiquer, depuis, un accès au Pacifique. Très récemment, Evo Morales, le président de la Bolivie a porté devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) une revendication territoriale, fruit de cette histoire, pour tenter de désenclaver le pays. Le 1er octobre 2018, la CIJ a rejeté la demande bolivienne.

Le colonel Eduardo Abaroa, mort en martyre lors de ce conflit, dans une attitude de défit qui rappelle celle du général Cambronne à Waterloo, est un héros national en Bolivie. Le 23 mars, jour de sa mort, est un jour férié, nommé jour de la mer.