Catégorie : Histoire

Pablo Neruda

Pablo Neruda est probablement le plus célèbre des écrivains chiliens. Né le 12 juillet 1904, il meurt le 23 septembre 1973, moins de deux semaines après le coup d’Etat contre Salvador Allende, dont il était proche. Sa mort, officiellement attribuée au cancer, serait, selon certaines expertises conduites dans les années 2010, un assassinat provoqué par une injection létale. Pablo Neruda aurait été la victime de Pinochet qui le considérait comme une menace pour asseoir son pouvoir.

Pablo Neruda est considéré comme l’un des plus grands écrivains chiliens. Son oeuvre a été récompensée par un prix Nobel de littérature en 1971.

Au-delà de son oeuvre littéraire, Pablo Neruda est une figure importante du XXème siècle. Il fut diplomate et vécut notamment en Espagne avant la guerre civile où il rencontra des écrivains espagnols majeurs, parmi lesquels Federico García Lorca (qui aura une influence importante sur son oeuvre et sa vie) et Rafael Alberti. Son engagement politique est marqué par son adhésion aux idées communistes.

Au cours de notre voyage au Chili, nous avons visité deux maisons de Pablo Neruda, aujourd’hui transformées en musées : la Chascona à Santiago, maison qui fut d’ailleurs saccagée par les partisans de Pinochet, au moment du coup d’Etat ; la Sebastiana à Valparaíso. Pablo Neruda accordait beaucoup d’importance au cadre dans lequel il vivait. Il était passionné par les objets qu’il collectionnait. J’avoue très peu connaître l’oeuvre de l’écrivain chilien. Je me rappelle d’un ou deux poèmes étudiés en cours d’espagnol, mais guère plus. Mais découvrir ces maisons dont il a conçu l’agencement et l’ameublement, et qu’il a peuplées de ses objets favoris, permet d’approcher l’esprit de cet homme, qui aimait le jeu, la vie, la mer, les bateaux, la bonne chère, les livres, les objets…

Les photos n’étant pas autorisées à l’intérieur des maisons, vous ne trouverez ci-dessous que des photos de l’extérieur des maisons. Sans doute est-ce mieux ainsi car les photos ne seraient qu’une représentation partielle et subjective des décors construits par le poète, incapables de restituer les vibrations que l’on ressent sur place.

 

La Chascona, Santiago (et mur peint à son effigie)

 

La Sebastiana, Valparaíso (et vues de la ville depuis l’intérieur de la maison)

 

Santiago

L’agglomération de Santiago compte 7 millions d’habitants, ce qui représente près de 40% de la population chilienne. La ville est située à 500 m. d’altitude et est dominée à l’est par la Cordillère des Andes.

La ville fut fondée le par le conquistador Pedro de Valdivia, qui lui donna le nom de l’évangélisateur de l’Espagne (Saint-Jacques).

Comme dans les autres pays d’Amérique du Sud, le XXème siècle au Chili est dominé par l’instabilité politique et les coups d’Etat. L’événement qui a le plus marqué la communauté internationale est le coup d’Etat mené le 11 septembre 1973 par Augusto Pinochet, alors général en chef des armées, contre le président démocratiquement élu trois ans plutôt, Salvador Allende. Il s’ensuivit une dictature très violente qui ne s’acheva qu’en 1990. Le 11 septembre 1973, Pinochet fait bombarder la Moneda, le palais présidentiel. Allende est retrouvé sans vie dans le palais. La thèse officielle, reconnue par la famille, est celle du suicide.

Avec le retour à la démocratie et plusieurs alternances politiques, le Chili a connu un développement économique important. Aujourd’hui, il est le pays d’Amérique du Sud avec le plus fort PIB par habitant, devant l’Uruguay, l’Argentine et le Brésil.

Nous avons passé 10 jours de repos à Santiago, dans le quartier résidentiel Ñuñoa. La ville élégante dégage un fort sentiment de prospérité. Comme à Buenos Aires, rien ne transparait, de prime abord, des drames du passé. Santiago qui a subi plusieurs séismes destructeurs dans son histoire, s’est reconstruite sur le modèle rationnel des villes nord-américaines : rues en quadrillages réguliers, immeubles de grande hauteur, autoroutes urbaines… Les premiers jours de notre séjour nous avons d’ailleurs subi des embouteillages importants. Heureusement, la circulation est devenue plus fluide par la suite. Il a fait également très chaud ; pas une goutte de pluie et une pollution qui générait une nappe brunâtre au-dessus de la ville. En dépit de ces désagréments, nous avons apprécié notre séjour dans la capitale chilienne, où nous avons fêté successivement l’anniversaire d’Emma et Noël.

 

Le voyage de Fernand de Magellan

L’explorateur portugais Fernand de Magellan (Fernão de Magalhães en portugais, Fernando de Magallanes en espagnol) est à l’initiative du premier tour du Monde maritime. Son expédition réalisée pour le compte de Charles Quint, le roi d’Espagne, rassemblait 5 navires de type caraque et partit de Sanlúcar de Barrameda (port d’Andalousie, proche de Jerez), le 20 septembre 1519, avec 275 hommes d’équipage. Fin novembre, il aborde les côtes américaines au nord de la baie de Rio, puis longe les côtes et arrive au Río de la Plata en janvier 1520. Un navire envoyé en reconnaissance plus au sud est perdu. Les 4 navires restant atteignent finalement l’entrée du détroit qui porte son nom au Cap des Vierges, le 21 octobre 1520. L’un des navires se mutinent et abandonnent l’expédition au milieu du détroit pour retourner en Espagne. Les 3 navires restant quittent le continent américain au Cap Deseado le 28 novembre 1520. La traversée du Pacifique se fait d’une traite et s’achève le 6 mars 1521, lorsque l’expédition accoste à l’île de Guam (actuellement îles Mariannes). Les équipages sont décimés par le scorbut lors de cette traversée. Magellan n’aura pas la chance de revoir les terres espagnoles. Il meurt, le 27 avril 1521, sur l’île de Mactan aux Philippines, lors d’un combat avec des indigènes. La tête de l’expédition est reprise par Juan Sebastián Elcano, lequel décide de brûler l’un des navires car il considère que les équipages restant, constitués de 113 hommes, sont insuffisants pour conduire 3 caraques. En novembre 1521, les deux navires restant sont dans le nord de l’Indonésie. L’un d’entre eux est fortement endommagé et doit faire d’importantes réparations, avant d’être arraisonné par les portugais, très présents dans cette région. Le dernier navire, la Victoria, compte 60 hommes quand il quitte l’Indonésie le 21 décembre 1521, pour entamer la traversée de l’océan Indien. Après avoir passé le cap de Bonne Espérance, il rejoint son point de départ en Andalousie, le 6 septembre 1522, après pratiquement 3 ans de voyages. Seuls 18 hommes d’équipage sont présents à bord.

 

Carte du tour du Monde de l’expédition Magellan

Carte Magellan

 

Réplique de la Victoria au musée Nao Victoria à Punta Arenas.