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Lac Powell

Le Lac Powell est un lac artificiel qui se trouve à la frontière entre l’Utah et l’Arizona. Il a été créé par le barrage de Glen Canyon sur la rivière Colorado. A de nombreux endroits, les parois des canyons inondés par le barrage plongent à la verticale dans l’eau du lac. Sa profondeur atteint par endroit 170 m. Le contraste entre le bleu profond du lac et les couleurs chaudes des roches qui l’entourent crée un paysage fantasmagorique qui donne le sentiment d’être sur une autre planète. Ce cadre a d’ailleurs servi de décor aux premières scènes du film de Franklin Schaffner de 1968, « Planet of the Apes » (titre français : « la Planète des singes »).

Nous avons fait une croisière sur le lac en fin de journée lorsque la lumière du soleil se faisait plus douce. Le bateau a également navigué entre les parois d’Antelope Canyon. Voici quelques photos. On distingue nettement sur certaines photos une limite horizontale qui correspond au niveau des plus hautes eaux, atteint au début des années 80. Malheureusement, depuis plusieurs années l’eau ne cesse de baisser.

Antelope Canyon, Arizona

Si le Grand Canyon est impressionnant du fait de ses dimensions exceptionnelles, la beauté d’Antelope Canyon réside dans les jeux de lumière rendus possibles par son étroitesse. Du fait de l’exigüité du passage, la visite d’Antelope Canyon se fait nécessairement accompagnée. Le canyon se situant sur la réserve Navajo, ce sont les indiens qui exploitent le site et assurent les visites.

Nous avons pris connaissance assez tardivement de la nécessité de réserver les visites suffisamment tôt. Nous étions à Green River, c’est-à-dire 8 jours avant. C’est Elise qui m’a alerté en lisant un autre blog de voyageur. Lorsque nous avons voulu réserver, il n’y avait plus qu’une possibilité (sur les 3 jours de présence à Page!). Le créneau n’était pas idéal car positionné en fin de journée, tandis que la lumière est optimale quand le soleil est au zénith. Nous avons malgré tout réservé immédiatement.

Le jour de la visite arrive. Nous nous rendons au point de ralliement : la boutique où les navajos vendent les billets. Le transfert vers la gorge se fait sur des petits camions avec 14 passagers positionnés à l’arrière sur deux banquettes qui se tournent le dos. Nous roulons une demi-heure pour arrivée à l’entrée de la gorge, la moitié du chemin sur de l’asphalte, l’autre moitié sur une piste très sablonneuse. Le conducteur navajo qui sera notre guide, s’en donne à coeur joie sur la piste pour nous secouer le plus possible. Les filles rient beaucoup. L’accès du canyon est indétectable si on ne le connaît pas. D’ailleurs, il semble que sa découverte soit tardive puisqu’elle aurait été faite par une jeune indienne en 1931. Notre guide, blagueur et sympathique, connaît tous les angles qui permettent d’observer des formes évocatrices dans la roche sculptée par l’eau, le sable et le vent : un lion, un loup, un ours, un coeur… Je n’ai pas réussi à tout voir! Il est tard et le canyon est plutôt sombre. Malgré tout, je prends de nombreuses photos en me disant que le post-traitement me permettra peut-être d’en tirer quelque chose. Je n’ai pas été déçu. Si au moment de la visite, la lumière était faible, l’oeil de mon objectif a permis de fixer des nuances de couleur dans l’ombre que j’ai pu révéler ensuite devant mon écran d’ordinateur.

 

L’entrée du Canyon

 

Les couleurs de l’ombre

 

Photos prises par le guide navajo

 

L’ours trouvé et photographié par Alice… le voyez-vous?

Grand Canyon, Arizona

Flagstaff se trouve à une heure et demi de route de l’entrée sud du parc national du Grand Canyon. Nous avons bien essayé de chercher des hôtels plus près. Mais les prix étaient prohibitifs. Ceci étant, la route de Flagstaff au Grand Canyon est si belle qu’on ne voit pas le temps passé. Nous passons devant le pic Humphreys qui culmine à 3852 m, traversons la forêt national de Kaibab où les arbres sont suffisamment éloignés les uns des autres pour laisser prospérer la prairie, enfin nous abordons des zones plus désertiques avant d’entrer dans le parc.

Le parc est fréquenté par des touristes du Monde entier en nombre important. De nombreux aménagements ont été réalisés pour organiser au mieux les accès. Par exemple, des navettes permettent de relier différents points de vue. Il existe également des hôtels et des restaurants à proximité du site, sans parler des magasins de souvenirs. Le tout donne un sentiment de parc d’attraction qui dénote un peu avec le site. C’est dommage.

En dépit de ces désagréments pour celui qui recherche la tranquillité et le contact avec la nature, voir le Grand Canyon reste un moment extraordinaire. Les dimensions du Canyon sont telles qu’il est difficile d’en prendre conscience quand on le voit. Devant la splendeur et l’immensité de ce paysage, on se sent à la fois écrasé et exalté.

Si les premiers points de vue que nous gagnons sont protégés par des gardes-corps, rapidement nous arrivons dans des zones où le bord de la falaise est accessible. Commence alors un jeu étourdissant qui consiste à s’approcher le plus possible du précipice. On est pris de vertige devant tant de beauté, devant l’immensité du paysage sculpté par le temps et la Nature, et, par la proximité du gouffre. La fascination pour ce paysage naît de sentiments mêlés : glorification de la vie, sentiment d’éternité, proximité du précipice…