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Les daims du parc de Nara

Les visiteurs peuvent acheter des biscuits pour nourrir les daims. Ceux-ci attendent souvent près des points de vente. Dès que quelqu’un a un paquet de biscuits en main, ils s’approchent. Il faut les cacher pour pouvoir avancer. Nous-mêmes nous avons acheté des biscuits. Nous les avons dissimulés pour pénétrer plus avant dans le parc. Après 200 mètres de marche, nous avons sorti les biscuits. Les daims qui étaient situés à plusieurs dizaines de mètres de nous ont accouru. Alice et moi avons été dévalisés en un rien de temps. Je n’ai pas eu le temps de prendre la moindre de photo, tant ils ont agi rapidement!

La plupart des photos ci-dessous ont été faites au grand angle APS 18 mm.

 

Nara

Nara est une ville de 360.000 habitants, située à une heure de train d’Osaka. Il est possible de faire l’aller et retour dans la journée depuis Osaka. Mais l’ambiance de la ville est si douce et il y a tant à voir qu’il serait dommage de ne pas y séjourner quelques jours. Nous y sommes restés 3 nuits et 2 jours. Nous aurions pu y rester le double de temps sans nous ennuyer.

Nara a été capitale entre 710 et 784, sous le nom d’Heijo-kyo. La ville a d’ailleurs donné son nom à cette époque, réputée pour l’intense activité culturelle qui l’a accompagnée. Elle fut la première capitale fixe du pays. Auparavant, les croyances attachées au shintoïsme conduisaient à détruire les palais des rois à leurs morts et à les reconstruire en un autre lieu.

Nara possède un patrimoine culturel exceptionnel constitué de nombreux temples bouddhistes et shintoïstes classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Etant donné que notre séjour était court, nous avons choisi un hôtel près de la gare et près du centre historique pour pouvoir tout faire à pied. Nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps ensoleillé avec des températures idéales autour de 25°C. Le premier jour, nous avons marché 15 km (ce qui est notre record depuis notre départ). Et le lendemain, nous avons encore marché 9 km. Bien sûr nous étions fatigués. Mais nous avons fait ces distances sans nous en rendre compte, tant le temps était idéal et le paysage idyllique. J’imagine qu’à la période de la floraison des cerisiers ou en automne, le décor doit être encore plus incroyable.

Nous avons fait l’impasse sur les visites de musées et nous n’avons vu qu’une partie des monuments de la ville, ceux qui sont situés autour du parc. Ce parc est le lieu de vie de plus d’un milliers de daims qui s’y promènent en totale liberté et font le bonheur des visiteurs. Selon la tradition shintoïste, le dieu de la guerre Takemikazuchi vint sur le mont Mikasa, proche de Nara, chevauchant un daim, pour protéger la cité impériale. Depuis, les daims sont considérés comme des messagers des dieux. Pendant des siècles, les passants étaient tenus de s’incliner devant eux et la peine de mort était la condamnation prévue jusqu’en 1637 pour toute personne qui tuait un daim. Leur nombre déclina fortement pendant la seconde guerre mondiale du fait de la chasse. Après la seconde guerre mondiale, ils perdirent leur caractère divin au moment de la séparation de la religion et de l’Etat. En revanche, depuis 1957, ils sont protégés en tant que « trésor naturel ».

 

Osaka-jo

En 1583, le général Toyotomi Hideyoshi, qui joua un rôle important dans l’unification du Japon, fit bâtir le premier château d’Osaka. 100.000 hommes auraient travaillé à sa construction. Cette première forteresse, réputée imprenable, fut détruite en 1614 par son rival, le général Tokugawa Ieyasu, par lequel débuta le shogunat Tokugawa qui dura jusqu’en 1868. Fin 1867, le dernier shogun Tokugawa fut contraint d’abdiquer et la restauration de l’empire fut proclamée le 3 janvier 1868. S’en suivit une guerre opposant les partisans du clan Tokugawa et les partisans de l’empereur qui vit la victoire de ces derniers. Au cours de cette guerre, le château d’Osaka fut de nouveau détruit le 2 février 1868, cette fois-ci par les troupes impériales.

Le château fut reconstruit en béton armé à partir de 1928, puis endommagé par les bombardements américains en 1945 et restauré entre 1995 et 1997. Il est aujourd’hui l’un des symboles de la ville et au-delà un témoin de l’histoire du Japon.

Le château trône sur une colline et est entouré de plusieurs murs d’enceintes et de douves. L’un des plus beaux parcs d’Osaka lui sert aujourd’hui d’écrin. Au sud du château se trouve un sanctuaire shinto.


Osaka-jo


Statue de Toyotomi Hideyoshi, au sein du sanctuaire Shinto


Sanctuaire Shinto


Promenade en bateau sur les douves du château

Cette promenade a très peu d’intérêt et est excessivement chère. Mais nous n’avons payé qu’une seule place enfant pour Alice, car de jeunes japonaises ont eu la gentillesse de nous offrir les 3 places qu’elles avaient mais qu’elles ne pouvaient utiliser, faute de temps.