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Décorations de Noël

Toute la symbolique moderne de Noël repose sur l’hiver : le père Noël, les rennes, la neige, le sapin… Il est curieux de voir un pays qui s’apprête à entrer dans l’été au moment de Noël, s’approprier ainsi cette symbolique de l’hiver.

Photo avec Clemencia et Charles, São Paulo

São Paulo

L’aire urbaine de São Paulo compte plus de 20 millions d’habitants. Avec New-York et Mexico, elle fait partie des 3 aires urbaines les plus importantes du continent américain. São Paulo est la capitale économique du pays.

Le paysage urbain est constitué d’un très grand nombre de tours, généralement d’une vingtaine d’étages, regroupées par ensembles. Elles sont généralement suffisamment espacées les unes des autres pour ne pas se faire d’ombre entre elles. Même si ces tours correspondent à des habitations de niveaux variés, dans l’ensemble, elles présentent un très bel aspect. Beaucoup d’entre elles semblent accueillir des logements plutôt haut de gamme.

Le centre ville compte lui-même un très grand nombre d’immeubles de grande hauteur, mais la densité est beaucoup plus forte. Contrairement à ce qui est souvent la règle dans les grandes villes, le centre n’est pas la partie la plus cotée.

La ville dispose d’un métro étendu. Nous l’avons pris à quelques reprises. Il est pratique et bien entretenu. Malheureusement, il souffre du même mal que le métro parisien : il est très emprunté et apparaît insuffisant pour absorber le flot des voyageurs dans des conditions satisfaisantes. Nous avons fait pratiquement tous nos trajets debout.

En sous-sol, c’est chargé. Mais en surface c’est pire encore. La ville croule sous les embouteillages. Le premier jour, nous avons emprunté une ligne de bus touristique pour découvrir les principaux centres d’intérêt du centre ville. Malheureusement, le bus avançait très lentement du fait du trafic et a mis finalement plus du double du temps prévu.

Heureusement, les paulistas ont la chance de jouir de très beaux espaces verts qui sont des lieux de calme au coeur de la mégalopole.

Nous n’avons pas ressenti d’insécurité dans les rues. Nous avons pris le métro, marché dans les rues du centre ville, sans prendre davantage de précautions que ce que nous faisons à Paris. São Paulo présente des statistiques de sécurité bien meilleures que dans les autres villes du pays. Je ne sais dire, si c’est une prudence plus élevée que dans les capitales européennes ou l’existence d’un risque supérieur, mais on constate que les mesures de sécurité prises par les particuliers sont bien plus importantes qu’en Europe. Ainsi, de nombreux immeubles ou maisons sont entourés de murs d’enceinte, de fils barbelés, de clôtures électriques, de caméras de surveillance… Lorsque nous étions à São Paulo, il s’est également produit un événement lorsque nous rentrions un soir. De l’autre côté de l’autoroute, un important contingent de policiers faisaient des contrôles, provoquant plusieurs kilomètres de bouchons sur la voie d’en face. Nous apprîmes le lendemain qu’un échange d’armes à feu s’étaient produits et avaient justifié ces mesures de contrôle exceptionnelles. Les automobilistes semblent être restés bloqués dans leurs véhicules presque la totalité de la nuit.

Pour notre part, nous avons passé des jours heureux et reposants dans cette grande cité brésilienne. La famille a été charmante. Elle nous a fait découvrir la ville. Nous sommes également allés en bord de mer à Santos. Et puis, nous avons profité d’une qualité gastronomique que nous n’avions plus connue depuis plusieurs mois. Nous avons notamment goûté plusieurs spécialités : la feijoada brésilienne (plat traditionnel à base d’haricots, riz, viande de porc…), le pão de queijo (pain au fromage), le rodízio (viandes grillées à la brésilienne)… le tout arrosé de caïpirinha…

 

Départ pour São Paulo

Nous avons quitté la Paz au milieu de la nuit. Nous avions réservé une voiture avec chauffeur la veille au soir. Il était 3h30 du matin quand celui-ci est arrivé pour nous amener à l’aéroport El Alto, situé sur l’Altiplano. Autant dans la journée, La Paz était impressionnante de bruits et d’agitation, autant la nuit, le silence régnait et les rues étaient désertes. Les seuls bruits que l’on entendait étaient les chiens qui aboyaient ou hurlaient à la mort. Les rues étaient noires, vides, comme si toute trace de vie avait disparu. J’ai déjà vu des villes la nuit. Mais je n’en ai jamais vu d’aussi déserte, d’aussi lugubre. Sur la 1/2 heure de route que nous avons eue pour rejoindre l’aéroport, nous avons dû croiser tout au plus 2 ou 3 voitures. Le chauffeur ne s’arrêtait pas au feu rouge. De temps en temps, nous croisions une ombre qui ressemblait à un spectre sorti d’un cimetière. Cette traversée nocturne m’a fait une drôle d’impression. Je pense que je n’aurais pas été surpris de croiser une horde de morts vivants à la poursuite d’un malheureux chien. Cela m’a évoqué également les nouvelles de Borges où on ne sait plus où se termine le rêve et où commence la réalité. A un moment donné, deux hommes au bord de la route, dans cette ville morte, nous ont fait signe pour que la voiture s’arrête. Le chauffeur est passé sur la file de gauche et a accéléré. Je me disais que cette route de nuit présentait certains risques. Mais j’étais encore à moitié enveloppé des vapeurs du sommeil duquel le réveil m’avait extirpé brutalement et je ne parvenais pas à m’inquiéter réellement.

Nous sommes arrivés à l’aéroport à 4h du matin. Il était quasiment vide. Des avions devaient décoller avant le nôtre. Mais personne n’était présent pour l’enregistrement. Après une demi-heure d’attente, l’enregistrement a pu enfin commencer. Alice n’était pas bien, probablement indisposée par l’altitude et le réveil en pleine nuit. Elle a vomi avant d’arriver aux toilettes. 5 minutes plus tard tout allait mieux. Les bagages enregistrés et les billets en poche, nous nous sommes dirigés vers les contrôles de sécurité et nous avons pu embarquer à l’heure prévue, pour décoller à 6h.

Le vol n’était pas direct. Nous avons fait une escale d’une heure et demie à Santa Cruz de la Sierra.

Finalement, nous sommes arrivés à São Paulo avec un peu de retard. Clemencia, la cousine d’Elise, et Charles, son mari, nous attendaient à l’aéroport.

En sortant de l’aéroport, j’ai été immédiatement surpris par la différence avec la Bolivie. Les infrastructures étaient toutes très luxueuses, les habitations semblaient modernes. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le parc automobile. La similitude avec l’Europe m’a frappé. En quelques heures de vol, nous étions passés de l’un des pays les plus pauvres à l’une des villes les plus modernes et les plus dynamiques d’Amérique du Sud.