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Train de nuit entre Hô Chi Minh Ville et Da Nang

Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai pris un train de nuit, mais à coup sûr c’était il y a plus de vingt ans. Le trajet entre Hô Chi Minh Ville et Da Nang durant près de 17h l’option train de nuit nous a semblé la mieux adaptée. Nous avons quitté la gare d’Hô Chi Minh Ville à 19h45 et nous sommes arrivés le lendemain à 12h30, à l’heure prévue.

Les cabines à 4 couchettes étaient parfaitement adaptées à notre famille. Elles étaient de bonne qualité. Les couchettes « molles » étaient certes un peu dures, mais je crois me souvenir que dans les trains SNCF ce n’était guère mieux. Les filles étaient très heureuses de découvrir ce moyen de transport. Et moi je suis un peu retombé en enfance! Les premiers kilomètres ont été faits à vitesse réduite à travers les faubourgs de la ville. De nombreuses habitations et boutiques sont distantes de seulement quelques mètres de la voie ferrée. Nous avons traversé plusieurs passages à niveau où patientaient chaque fois des dizaines de deux roues et quelques voitures.

Nous avons dîné dans notre cabine : salades, chips, biscuits, achetés avant le départ. Nous avons lu, puis nous avons dormi… plus ou moins bien, comme il est de mise dans un train de nuit. Je me suis laissé bercer par le « tacatac » des bogies et essieux, et j’ai sombré dans le sommeil. Les filles ont plutôt bien dormi. Elise a eu plus de mal. Le lendemain matin, nous avons été réveillés tôt par des voisins bruyants. Nous n’étions pas très frais, un peu comme si nous nous réveillions un lendemain de fête. Les dernières heures ont été un peu longues.

Le train n’était pas impeccable. Les toilettes étaient vraiment sales. Mais globalement, ça été une bonne expérience. J’ai aimé m’endormir dans ce train, même si le réveil a été un peu plus difficile.


Le quai de la gare d’Hô Chi Minh Ville, au moment d’embarquer


Couloir de notre wagon-lit


Notre cabine


L’arrivée à Da Nang où nous avons débarqué directement sur les voies

 

Voyage en train entre Hua Hin et Bangkok

Notre second trajet en train en Thaïlande était plus court que le premier, les villes de Hua Hin et Bangkok étant distantes d’environ 200 km. Cette fois-ci le train était censé partir à 16h00 et arriver à 19h45. Mais une nouvelle fois, le train ne fut pas à l’heure. Il partit de Hua Hin avec environ 1h30 de retard. L’attente nous sembla bien longue, d’autant que nous étions arrivés avec d’une plus heure d’avance en gare et qu’il faisait très chaud. J’eus le temps de prendre la gare en photo sous toutes ses coutures.

Le train était déjà pratiquement plein lorsque nous montâmes à bord. Cette fois-ci les vitres étaient plus propres, ce qui nous permit de profiter davantage des paysages, éclairés par la douce lumière du soir. Le soleil se couchant aux alentours de 18h30, il faisait nuit noire quand nous arrivâmes vers 21h30 à Bangkok. Nous n’avions pas mangé et commencions à être fatigués. J’ai quand même voulu immortaliser le moment en faisant quelques photos. La gare de Bangkok ressemble à une gare parisienne.

A l’extérieur, il fallut encore négocier avec les taxis pour bénéficier d’un tarif correct. Je me surpris à m’énerver pour rabattre le prix d’1€ sur le prix proposé par le taxi à 6€. En France, ce tarif m’aurait paru ridiculement bas, mais voilà, en voyageant on se bâtit de nouvelles échelles de repères et ce que nous aurions accepté sans sourciller en d’autres lieux devint subitement inacceptable! A posteriori, je me suis trouvé ridicule, d’autant plus qu’au moment de payer, nous n’avions que l’équivalent de 10€ sur lesquels le taxi n’avait que 3€ à nous rendre, et je suis convaincu qu’il était sincère.

Une fois arrivés, nous découvrîmes un appartement magnifique qui nous fit oublier notre fatigue…


Longue attente en gare de Hua Hin


Le portrait du roi


Le tableau des trains


Voyage en train


La gare de Bangkok

Voyage en train entre Surat Thani et Hua Hin

La Thaïlande dispose d’un réseau de chemin de fer qui relie les villes du pays, principalement sur un axe nord-sud. Le plan ci-dessous vous permet d’identifier les villes où nous avons pris le train : Surat Thani, Hua Hin puis Bangkok (points jaunes).

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Pour faire le voyage entre Surat Thani et Hua Hin, distantes de 450 km, nous avons emprunté un train qui roule quotidiennement, baptisé Special Express 40. Il quitte Surat Thani à 10h40 et est censé arriver à Hua Hin à 15h58. Ce n’est guère rapide pour un « Express » mais les autres trains sont plus lents car ils s’arrêtent dans davantage de stations. Nous avions réservé directement sur le site de la State Railway of Thailand (SRT), un peu archaïque mais faisant malgré tout son office. Les billets sont envoyés par mail et doivent être imprimés avant de prendre le train.

Le jour convenu, nous nous rendîmes à la gare avec une heure d’avance par rapport à l’horaire de départ, conformément aux recommandations du site. La gare de Surat Thani avait le charme des petites gares de province que l’on trouve sur le réseau secondaire en France. Le Hall d’attente était petit et ouvert aux quatre vents. Quelques personnes attendaient leur train. Il y avait principalement des thaïlandais et quelques touristes chinois ou occidentaux. Je remarquai également un moine bouddhiste installé sur un banc. Le guichetier m’indiqua la voie d’où devait partir le train, les responsables de la sécurité contrôlèrent nos billets et après une demi-heure d’attente nous traversâmes les voies pour nous rendre sur le quai où le train était déjà stationné. Nous fûmes quasiment les premiers à monter dans la voiture 3, où étaient nos places. La place pour les bagages était suffisante pour accueillir nos colis encombrants. Heureusement, tout le monde n’était pas aussi chargé que nous. Le couloir pour circuler était étroit et la propreté laissait à désirer. La vitre qui bordait les places où Emma et Elise étaient installées étaient tellement sale qu’il n’était pas possible de voir au-dehors. En tête de la voiture, un dépotoir accueillait des boissons, des poubelles, des plats qui devaient être servis plus tard au passager. En dépit de cette saleté ambiante, les fauteuils étaient plutôt confortables et nous appréciâmes la fraîcheur de la climatisation quand celle-ci se déclencha.

Le train partit à l’heure. Il s’arrêta à de nombreuses reprises le long du parcours. Les gens montaient, descendaient. La voiture qui n’était pas remplie au départ de Surat Thani, se garnit progressivement. Nous reçûmes un plateau repas. Je fus le seul à manger le plat qui était correct : riz et porc au curry. Il y avait également un petit dessert. Elise et les filles n’eurent pas envie de toucher aux leurs, un peu refroidies par la saleté du train. Les filles s’occupèrent en lisant et en jouant sur leurs tablettes. Moi j’en profitai pour retoucher mes dernières photos. Elise dévora quelques livres sur sa kindle. Malgré tout, le voyage fut un peu long. Les 100 derniers kilomètres furent même pénibles tant le train roulait lentement et s’arrêtait en pleine voie sans raison apparente. Nous arrivâmes avec près de deux heures de retard sur l’horaire.

Malgré ce récit qui dépeint quelques détails peu réjouissants, je ne regrette pas que nous ayons choisi cette solution de transport. La lenteur a du bon. Elle permet de prendre conscience de la taille du pays. J’ai pu observer quelques rizières au cours du parcours. Et j’ai apprécié de partager ce moment avec des compagnons de voyage thaïlandais.