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L’Ile de Pâques

L’Ile de Pâques appartient au Chili. L’espagnol est la langue officielle. Le rapanui, la langue indigène, est parlé par une minorité des habitants.

De forme triangulaire, l’île mesure environ 24 km dans sa plus grande dimension. Elle compte 6.370 habitants selon le recensement de 2015.

L’Ile de Pâques est célèbre pour son patrimoine archéologique original, en particulier ses moais, statues en tuf ou basalte (roches volcaniques) de plusieurs mètres de haut. L’île aurait été peuplée pour la première fois entre 800 et 1200, par des polynésiens venus des Marquises ou de l’archipel des Tuamotu, sur des pirogues à balancier ou à double coque. Une reconstitution faite avec des embarcations semblables en 1999 a nécessité 17 jours de navigation. Cette thèse est notamment soutenue par le fait que les plus anciens moais ressemblent aux tikis, statues polynésiennes.

 

Les premiers immigrants, menés selon la tradition orale par un chef nommé Haumaka, auraient bâti une société complexe à l’origine de la production des moais. Certains historiens pensent qu’une crise environnementale entre 1500 et 1600 a été à l’origine d’un changement majeur dans la société de l’île, conduisant notamment à l’abandon de la construction des moais. Ceux-ci auraient été délibérément couchés par la population ou laissés à l’abandon dans les carrières où ils étaient en cours de fabrication. Un nouveau culte vint alors supplanter les croyances anciennes : le culte de Make-Make auquel était associé la compétition de l’homme oiseau.

Le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen fut le premier européen à visiter cette île qu’il découvrit le jour de Pâques 1722 et qu’il baptisa ainsi en souvenir de ce jour. Le nom originel de l’île est Rapa Nui. A cette époque, l’île comptait environ 4.000 habitants. L’Espagne l’annexa en 1770 mais s’en désintéressa. Au XIXème siècle, le Pérou déporta un nombre important d’habitants de l’île à des fins esclavagistes ce qui fit chuter sa population. En 1877, le nombre d’habitants était tombé à 111. Dans les années qui suivirent, des français s’installèrent sur l’île. Finalement elle passa sous contrôle chilien en 1888, comptant alors 178 habitants. Au début du XXème siècle, les rapanuis furent parqués dans un petit espace de l’île, le restant étant consacré à l’élevage des moutons. Ce n’est que dans les années 60, que les habitants retrouvèrent une liberté de mouvement, entraînant une augmentation de la population.

Dans les années 70, la NASA agrandit la piste d’atterrissage de l’île pour pouvoir l’utiliser en cas d’atterrissage d’urgence des navettes spatiales. Cet agrandissement permit aux gros porteurs d’atterrir sur l’île ce qui conduisit au développement du tourisme, devenu depuis sa principale ressource.

En 1995, le patrimoine archéologique de l’île fut classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Notre départ pour l’Ile de Pâques

Une seule compagnie dessert l’Ile de Pâques : la compagnie chilienne LATAM, la plus grande compagnie aérienne d’Amérique du Sud. Deux connexions existent : Santiago-Ile de Pâques et Papeete-Ile de Pâques. Cette situation monopolistique peut conduire à des prix aberrants. Par exemple, l’aller simple Ile de Pâques-Papeete est au même prix que l’aller-retour Ile de Pâques-Papeete-Ile de Pâques et généralement plus cher que l’aller-retour Papeete-Ile de Pâques-Papeete ; et impossible de prendre l’aller-retour Papeete-Ile de Pâques-Papeete en utilisant uniquement le vol retour car, si on ne se présente pas à l’aller, la réservation pour le vol retour est annulée! Les prix intéressants depuis Papeete sont faits pour attirer sur l’Ile de Pâques les personnes qui sont en Polynésie Française. Mais pour nous qui souhaitions traverser le Pacifique d’est en ouest, le seul trajet qui nous intéressait était l’aller simple Ile de Pâques-Papeete.

Au vu de ce contexte, qu’elle n’a pas été ma joie quand j’ai fini par trouver une combinaison de vols me permettant de faire la traversée du Pacifique en trois étapes (Santiago-Ile de Pâques, Ile de Pâques-Papeete, Papeete-Auckland-Sydney) pour 1.600 € par personne, c’est à dire environ l’équivalent de l’aller-simple Ile de Pâques-Papeete, ou encore l’équivalent d’un prix plutôt intéressant pour faire la traversée directe Santiago-Sydney. Les facteurs qui m’ont permis de trouver cette combinaison de vols sont au nombre de 3 : la recherche de billets très en avance (en mai) ; l’utilisation de Skyscanner, comparateur de vols permettant l’achat de billets combinés ; de la souplesse dans le choix des dates. Les prix directement proposés par LATAM étaient beaucoup plus chers. Les prix obtenus pour des billets pris séparément avec les comparateurs de vols traditionnels étaient également beaucoup plus élevés. Ce n’est qu’en essayant de nombreuses combinaisons de dates que j’ai fini par trouver ce prix intéressant. Et bizarrement la date qui avait le plus d’influence sur le prix global était celle du troisième vol Papeete-Auckland-Sydney, pourtant assuré par une autre compagnie aérienne, Air Tahiti, et pour lequel il existe une concurrence assez forte. Pourquoi le choix de cette troisième date avait une influence sur le prix obtenu pour les deux premiers vols assurés par LATAM? Mystère! Pour plus d’info sur l’achat des billets d’avion, je vous renvoie à l’article écrit au moment de la préparation du voyage.

Voici donc le plan de notre traversée du Pacifique. Il eut été dommage de survoler le plus grand océan du Monde sans découvrir quelques unes des cultures qui s’y sont épanouies.

 

Pour conclure, le vol avec LATAM s’est très bien déroulé dans un avion flambant neuf avec des fauteuils larges et confortables et des écrans tactiles aux places économiques!

 

Vol Punta Arenas – Antofagasta

Le voyage aérien entre Punta Arenas et Antofagasta (avec escale à Santiago), nous a propulsés en une seule journée d’une ambiance grisâtre, humide et fraîche, à la clarté aveuglante et la chaleur étouffante du désert.

Les deux villes sont distantes de 3.285 km. Nous avons dormi une seule nuit à Antofagasta, ville de près de 400.000 habitants, coincée entre la façade Pacifique et les montagnes brûlées du désert. L’objectif était de faire une étape pour nous rendre ensuite en voiture à San Pedro, à 300 km au nord-est, au coeur du désert d’Atacama.