Étiquette : Route

Puerto Natales – Punta Arenas

250 km séparent Puerto Natales et Punta Arenas. Nous aurions pu faire la route en car. Mais nous avons choisi de louer une voiture à Puerto Natales et de la rendre à l’aéroport de Punta Arenas au moment de reprendre l’avion pour le nord, c’est-à-dire pour Antofagasta. Le véhicule de location nous apporte un peu plus de confort. Il nous donne plus de liberté pour visiter. Il nous permet également de choisir un logement éloigné du centre ville, plus grand, plus au calme et plus économique (ce qui compense en partie le surcoût de la voiture).

Le jour où nous avons fait la route, le paysage qui s’offrait à nos yeux était gris, pluvieux, balayé par un vent violent. Dans cette zone, la steppe patagonique est plutôt monotone avec de grandes étendues planes où les arbres sont tous penchés vers l’est, signe que le vent souffle fort et souvent. Ce n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Punta Arenas, qu’apparaît sur la gauche de la route une immense étendue d’eau : le détroit de Magellan (estrecho de Magallanes en espagnol).

 

Monument Valley, photos

La route entre Rapid City (Dakota du Sud) et Denver (Colorado)

Le jour où nous avons vu le Mont Rushmore puis Crazy Horse Memorial, nous avons pris la route pour Denver. Nous avons continué de serpenter une centaine de kilomètres entre les montagnes verdoyantes des Black Hills. Le paysage évoque par moment certaines régions vallonnées des Alpes suisses, tant la montagne est tapissée de pâturages. Quelques enclos avec le mot ranch nous rappellent que nous sommes aux Etats-Unis. Les quelques villes que nous traversons, notamment Custer, ont gardé un côté Western avec des maisons à la façade en forme de saloon.

En passant dans l’Etat du Wyoming, le paysage change radicalement. Durant environ 250 kilomètres, la route traverse d’immenses prairies desséchées, presque désertiques. Nous sommes au-dessus de 1000 m d’altitude, mais le paysage est plat ou à peine vallonné jusqu’à l’horizon où seules quelques montagnes cassent la monotonie. Très peu de traces humaines : pas de cultures, juste quelques élevages de vaches noires, des habitations isolées, quelques camions UPS ou Fedex… La route est longue sous un soleil de plomb. Nous croisons une voiture de temps en temps. Ce qui domine, c’est un sentiment d’immensité dépeuplée.

Au bout de cette route, nous arrivons dans le Colorado. Et les paysages changent de nouveau ; toujours aussi plats devant nous et sur la gauche de la route tandis qu’à droite, les montagnes se font plus hautes : ce sont les Rocheuses qui se dessinent nettement sur un ciel bleu azur. Nous retrouvons une végétation plus abondante, des cultures humaines. La route se fait plus large et le trafic plus dense. Enfin, nous voyons se dessiner au bout de notre route les tours du centre ville de Denver. Nous laissons de côté la grande ville, que nous n’aurons pas le temps de visiter, pour nous installer quelques jours dans un motel de Lakewood, dans la proche banlieue de la capitale du Colorado.