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Ao Nang

Ao Nang est une station balnéaire de la province de Krabi qui compte moins de 10.000 habitants. Sa situation géographique en a fait un lieu de départ important pour visiter les îles de la mer d’Andaman et la baie de Phang Nga. La ville est entourée de montagnes qui semblent émerger du sol et sont recouvertes d’une végétation dense. Certaines sont des falaises qui tombent à pic au-dessus de la mer. La mer d’Andaman est elle parsemée de pitons rocheux similaires qui semblent jaillir des eaux. Les paysages sont éblouissants.

Nous avions choisi Ao Nang, pensant que la ville serait tranquille avec moins de touristes que dans la péninsule de Phuket. Il est difficile de comparer puisque nous n’avons pas vu Phuket. Mais Ao Nang nous a déçus par l’excès de touristes. La ville, probablement la région, vit entièrement de cette activité. La rue principale de la ville, qui forme un U dont la base longe la plage, est un long alignement d’agences d’excursion, de bars et restaurants, de salons de massage, de magasins de plages ou de souvenirs… Des touristes du monde entier semblent se donner rendez-vous dans ce petit coin de la Thaïlande : européens, russes, chinois, américains… J’ai eu un peu l’impression de me retrouver sur la Costa Brava, dans ce qu’elle offre de plus superficiel. Cela m’a déçu. Heureusement, les paysages étaient à la hauteur de mes attentes et nous avons fait quelques visites intéressantes dans la région. Heureusement, aussi, nous avons logé dans une résidence regroupant plusieurs villas, à l’extérieur de la ville. L’ambiance était beaucoup plus calme.

Nous étions en février, à la période des vacances scolaires d’hiver en France. Et de fait nous avons rencontré plusieurs familles françaises venues en vacances pour 2 ou même 3 semaines. Dans notre résidence, nous avons également fait la connaissance d’une famille française qui, comme nous, fait un voyage au long cours. Ils se sont baptisés les saacs à dos. Eux, font un voyage de 6 mois entre Asie et Océanie. Les enfants ont beaucoup joué ensemble autour de la piscine. Nous espérions les revoir à Chiang Mai, où nos routes se sont recroisées par la suite, mais nous n’étions pas tout à fait dans le même quartier de la ville et nous n’avons pas pu arranger une rencontre.

 

Horseshoe Bend, côté pile

Dans l’ensemble, les parcs américains sont encore très fréquentés au mois de septembre. Mais rarement, nous avons rencontré une telle densité de touristes sur un site. Probablement, est-ce dû au fait qu’Horseshoe Bend est un site facile d’accès et très photogénique. Au-delà du spectacle merveilleux qu’offre la nature en ce lieu. Il est un autre spectacle étonnant ; celui des touristes qui se prennent en photo devant ce lacet du Colorado. Beaucoup de perches à selfie, beaucoup de positions extravagantes… Le centre de la photo n’est plus le site que l’on est venu visiter, mais la personne, le site n’étant plus qu’un décor. Je ne sais que penser de ce besoin de se prendre en photo ainsi devant chaque endroit visité. Est-ce simplement pour montrer qu’on y était? Est-ce pour se souvenir de ce moment? Est-ce pour se rassurer sur le fait que l’on est vivant? Et pourquoi tant de poses extravagantes? J’ai l’impression qu’elles tournent en dérision toute chose. Est-ce que mon habitude de prendre des photos sans personne a plus de sens? N’est-ce pas aussi dérisoire?