Catégorie : Chemin

Un petit message entre 2 articles sur l’île de Pâques pour vous dire que nous sommes revenus à Papeete ce jour, après 10 jours passés à Bora Bora. Le temps n’a pas été génial, mais malgré cela, nous avons été éblouis par la Polynésie. Dans quelques jours, je vous raconterai…

En attendant, nous prenons l’avion demain matin pour Sydney, avec une escale à Auckland. Nous allons passer la ligne de changement de jour. Nous partons de Papeete demain, le lundi 14 janvier, à 8h45, et après 5h20 de vol, nous atterrirons à Auckland après-demain, le mardi 15 janvier, à 13h05. Le deuxième vol nous fera arriver à Sydney à 15h30.

Aujourd’hui, nous avons 11 heures de retard sur Paris. Demain (ou plutôt après-demain), nous aurons 10 heures d’avance sur Paris.

 

Notre départ pour l’Ile de Pâques

Une seule compagnie dessert l’Ile de Pâques : la compagnie chilienne LATAM, la plus grande compagnie aérienne d’Amérique du Sud. Deux connexions existent : Santiago-Ile de Pâques et Papeete-Ile de Pâques. Cette situation monopolistique peut conduire à des prix aberrants. Par exemple, l’aller simple Ile de Pâques-Papeete est au même prix que l’aller-retour Ile de Pâques-Papeete-Ile de Pâques et généralement plus cher que l’aller-retour Papeete-Ile de Pâques-Papeete ; et impossible de prendre l’aller-retour Papeete-Ile de Pâques-Papeete en utilisant uniquement le vol retour car, si on ne se présente pas à l’aller, la réservation pour le vol retour est annulée! Les prix intéressants depuis Papeete sont faits pour attirer sur l’Ile de Pâques les personnes qui sont en Polynésie Française. Mais pour nous qui souhaitions traverser le Pacifique d’est en ouest, le seul trajet qui nous intéressait était l’aller simple Ile de Pâques-Papeete.

Au vu de ce contexte, qu’elle n’a pas été ma joie quand j’ai fini par trouver une combinaison de vols me permettant de faire la traversée du Pacifique en trois étapes (Santiago-Ile de Pâques, Ile de Pâques-Papeete, Papeete-Auckland-Sydney) pour 1.600 € par personne, c’est à dire environ l’équivalent de l’aller-simple Ile de Pâques-Papeete, ou encore l’équivalent d’un prix plutôt intéressant pour faire la traversée directe Santiago-Sydney. Les facteurs qui m’ont permis de trouver cette combinaison de vols sont au nombre de 3 : la recherche de billets très en avance (en mai) ; l’utilisation de Skyscanner, comparateur de vols permettant l’achat de billets combinés ; de la souplesse dans le choix des dates. Les prix directement proposés par LATAM étaient beaucoup plus chers. Les prix obtenus pour des billets pris séparément avec les comparateurs de vols traditionnels étaient également beaucoup plus élevés. Ce n’est qu’en essayant de nombreuses combinaisons de dates que j’ai fini par trouver ce prix intéressant. Et bizarrement la date qui avait le plus d’influence sur le prix global était celle du troisième vol Papeete-Auckland-Sydney, pourtant assuré par une autre compagnie aérienne, Air Tahiti, et pour lequel il existe une concurrence assez forte. Pourquoi le choix de cette troisième date avait une influence sur le prix obtenu pour les deux premiers vols assurés par LATAM? Mystère! Pour plus d’info sur l’achat des billets d’avion, je vous renvoie à l’article écrit au moment de la préparation du voyage.

Voici donc le plan de notre traversée du Pacifique. Il eut été dommage de survoler le plus grand océan du Monde sans découvrir quelques unes des cultures qui s’y sont épanouies.

 

Pour conclure, le vol avec LATAM s’est très bien déroulé dans un avion flambant neuf avec des fauteuils larges et confortables et des écrans tactiles aux places économiques!

 

Nous quittons le continent américain

Le 27 décembre, nous avons quitté  le continent américain et débuté notre traversée du Pacifique où deux étapes sont prévues, l’Ile de Pâques et la Polynésie Française, avant de rejoindre l’Australie où nous passerons pratiquement un mois.

J’écris cet article depuis Bora Bora, où nous restons jusqu’au 13 janvier. Dans les prochains jours, je posterai des articles sur l’Ile de Pâques.

Avant de refermer la page de l’Amérique latine, je voulais revenir en quelques phrases sur les trois mois passés, octobre, novembre, décembre. Nous avons visité successivement la péninsule du Yucatán au Mexique, la ville de Lima et les Andes péruviennes entre le Machu Picchu, Cuzco et Puno, la ville de la Paz en Bolivie, les villes de São Paulo et Rio au Brésil, les chutes d’Iguazu à la frontière entre le Brésil et l’Argentine, la ville de Buenos Aires, la côte uruguayenne du Río de la Plata entre Colonia del Sacramento et Montevideo, le sud de la Patagonie argentine à El Calafate et jusqu’au glacier Perito Moreno, la Patagonie chilienne entre Torres del Paine, Puerto Natales et Punta Arenas, le désert d’Atacama et enfin la capitale chilienne Santiago. Cette énumération montre la densité de notre programme et la variété des paysages rencontrés. Ceci étant, nous avons eu de nombreuses étapes calmes qui nous ont permis de trouver un bon équilibre entre visites, détente et travail avec les filles. En trois mois, nous avons connu des ambiances bien différentes. Dans certains pays, certains endroits, la culture indienne est restée très présente (Yucatán, Andes, San Pedro de Atacama). Dans d’autres, au contraire, c’est la culture européenne qui s’est imposée (Lima, Buenos Aires, São Paulo, Montevideo, Santiago). Rio de Janeiro est une exception car l’influence africaine est décisive dans l’identité de la ville.

Je ne connaissais pas l’Amérique latine. Je l’ai découverte à l’occasion de ce voyage. Je retiens la richesse du patrimoine archéologique au Mexique et au Pérou, les paysages à couper le souffle dans les Andes, en Patagonie ou dans le désert d’Atacama, le charme de Buenos Aires et la beauté envoûtante de Rio. Et bien sûr, je n’oublierai pas l’accueil exceptionnel que nous a réservé la famille à São Paulo. Dans l’ensemble, nous avons d’ailleurs rencontré des gens très accueillants. Ce continent m’a fait prendre conscience du poids des cultures ibériques, des langues espagnole et portugaise dans le Monde. Les connexions qui existent entre l’Espagne et le Portugal et les pays d’Amérique du Sud, devraient conduire les pays du nord de l’Europe à considérer leurs voisins du Sud avec plus de respect qu’ils ne le font généralement. Ce lien historique et culturel entre l’Espagne, le Portugal et l’Amérique latine est une chance pour l’Europe que nous ne cultivons pas suffisamment.

Voilà, nous laissons derrière nous ce continent où tant de souvenirs se sont construits. Notre connaissance de l’espagnol et du portugais nous a sans doute bien souvent facilité les choses. Nous ne bénéficierons pas du même avantage sur le continent asiatique où nous devrions passer plus de 4 mois…