Catégorie : Préparation du voyage

Préparation 4 : le budget

Pour bâtir son budget, il faut, d’une part, identifier l’ensemble des dépenses liées au voyage en ajoutant celles qui perdurent en France, d’autre part, recenser les éventuels revenus qui perdurent et les sources de financement mobilisables.


J’étais parti sur un budget voyage de 100.000 € pour une famille de 4 personnes (2 adultes et 2 enfants). Après avoir construit le programme, je l’ai recalé à 115.000 €, ce qui est probablement plutôt prudent. C’est un budget qui se situe au-dessus de la moyenne souvent évoquée sur les sites entre 15.000 € et 17.000 €, pour un tour du Monde d’un an.

A ce jour, voici comment se décompose le budget voyage :

Graphe budget 1

Le poste divers regroupe les dépenses annexes que nous pouvons avoir en voyage (coiffeurs, vêtements, médicaments, cartes postales, souvenirs…).
Le poste circuit correspond aux possibles séjours de quelques jours dans des zones plus compliquées à explorer seul (exemple : nord Vietnam).
Le poste alimentation est celui qui me semble le plus incertain à ce stade. Mais je pense que c’est celui qui est aussi le plus facilement adaptable.

Détail du poste transport :

Graphe budget 2


Bâtir son budget voyage est indispensable mais il ne faut pas oublier les dépenses qui vont perdurer en France :

  • l’impôt sur le revenu (normalement le prélèvement à la source devrait réduire considérablement ce poste de dépenses à partir de janvier 2019 ; il ne restera plus qu’à prendre en compte l’impôt sur les éventuels revenus exceptionnels)
  • la taxe foncière pour les propriétaires
  • l’assurance maison pour les propriétaires, à adapter le cas échéant en Assurance PNO (Propriétaire Non Occupant) si le domicile est mis en location
  • les remboursements d’emprunt qu’il n’est pas possible de suspendre
  • les frais bancaires (à optimiser en fonction du voyage ; nous avons opté pour des cartes VISA et MASTERCARD haut de gamme, facturées à un prix raisonnable par notre banque, nous offrant des garanties intéressantes sur le matériel acheté pour le voyage et nous permettant de maîtriser les coûts d’utilisation à l’international)
  • les abonnements que l’on ne peut pas ou ne souhaite pas résilier (téléphones pour lesquels il faut mettre en place des forfaits spécifiques, abonnements à certains sites Internet ou logiciels utiles pendant le voyage, etc.)
  • prévoir également une réserve pour les imprévus et pour le retour (j’ai compté 15.000 €)

Côté recettes, les choses sont plus simples! Il suffit de cumuler tous les revenus qui sont conservés (en fait, pas grande chose pour des salariés en congé sabbatique ou ayant quitté leur emploi pour faire le tour du Monde!), les économies disponibles, le produit de la location du domicile pendant un an pour les propriétaires ainsi que toute autre source de revenu.

Le cumul des recettes ne permettait pas d’équilibrer la somme totale des dépenses. Nous avons donc sollicité la banque pour qu’elle nous prête le différentiel sous forme de prêt in fine (forme de prêt à la consommation, à taux très intéressant, remboursable à échéance définie).


Une version très préliminaire du budget a été faite dès le mois 1 pour s’assurer de la faisabilité du projet. Il a été affiné suite au choix de l’itinéraire. On peut considérer qu’il a atteint un stade suffisamment mature au mois 3.

Je recommande de faire également un plan de trésorerie, c’est-à-dire de positionner les rentrées et les sorties prévisionnelles d’argent sur un tableau où les colonnes représentent les mois, pour s’assurer que le solde mensuel n’est jamais négatif.

Evidemment, nous devrons suivre le budget tout au long du voyage. Le tableau ci-dessous donne le budget quotidien hors transport et par pays (logement, alimentation, sorties, divers). Les montants auxquels nous sommes arrivés peuvent surprendre à première vue. A suivre…

Tour du Monde.xlsx


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Préparation 3 : l’itinéraire et le programme

C’est une des premières choses que l’on a envie de faire quand on entreprend un tour du Monde : la liste des pays visités et le trajet du voyage. Cela tombe bien car ces actions doivent être menées très tôt dans le projet car il est difficile de bâtir un budget en restant abstrait. En effet, le choix des pays a un impact direct sur les dépenses du voyage. Il conditionne les dépenses de transport entre les pays. Il conditionne surtout le budget à prévoir sur place, le coût de la vie étant très différent entre les pays les plus industrialisés et les pays moins développés. A ce sujet, notez que les variations de taux de change influent également sur les possibilités de voyage. Quand l’Euro monte, c’est le pouvoir d’achat hors zone Euro qui augmente. L’Euro fort est évidemment bon pour les voyageurs Européens!

Comme évoqué dans les premiers articles du blog, l’exercice n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Il ne suffit pas de choisir les pays dont on rêve. Encore faut-il s’assurer que les conditions de sécurité sont acceptables, que l’enchaînement des pays est logique et que les conditions climatiques seront favorables.


Pour la sécurité, le mieux est de s’informer sur le site du Ministère des Affaires Etrangères : Conseils par pays. Les situations pouvant évoluer, il est recommandé de s’y référer régulièrement, notamment pendant le voyage. Le site aborde tous les angles de la sécurité : criminalité et délinquance, risques naturels, risques liés aux transports, risques sanitaires. Il fournit des conseils et des infos utiles. Il donne des éléments d’information détaillés par région. Un pays peut être très dangereux dans certaines régions et beaucoup plus sûr dans d’autres régions. Ci-dessous l’exemple de la carte du Mexique.

Carte Mexique Sécurité

Vous noterez, par exemple, qu’Acapulco est formellement déconseillée. Nous resterons, pour notre part dans la péninsule du Yucatán, à l’est du pays.


Pour le climat, le mieux est d’utiliser le planificateur de voyage qui donne instantanément les conditions attendues en fonction de la ville et de la période de l’année. Dans certains pays, les conditions sont en effet très différentes d’une région à l’autre. Une fois le trajet saisi dans sa globalité, il est très aisé de faire les ajustements nécessaires, en prolongeant ou raccourcissant certains séjours, en inversant certaines destinations, en supprimant ou ajoutant certaines étapes. Tout se met à jour automatiquement au fur et à mesure.

Ci-dessous figure un extrait du voyage que nous avons planifié. Le dégradé de couleurs va du vert foncé (temps le plus favorable) au rouge foncé (temps le plus défavorable).
Cet extrait me fait hésiter sur le maintien des étapes Singapour et Sud Cambodge qui semblent se situer à des périodes de fortes voire de très fortes pluies. En revanche, il confirme que nous serons aux bonnes périodes au Chili, en Australie, en Thaïlande, au Vietnam, en Chine.

Extrait climat


J’ai réalisé la construction du programme dans son ensemble par étapes successives pour préciser progressivement les détails. Si on veut bâtir un budget réaliste, il est nécessaire de savoir quels seront les moyens de transports qui seront utilisés d’un pays à l’autre et à l’intérieur d’un pays ou d’une ville, combien de temps on passera dans chaque endroit, dans quel type de logement on envisage de vivre, éventuellement quel budget on consacrera aux activités sur place (visites, sports, attractions…). Les personnes qui font un tour du Monde très « roots » peuvent passer beaucoup plus vite sur cette étape du projet. En revanche, si on recherche un peu plus de confort, si on est prêt à consacrer un peu plus d’argent aux visites, aux déplacements dans un pays, cela nécessite de travailler le programme pour être sûr que le budget est solide. La facture peut en effet monter très vite si on n’y prend pas garde.

Pour parvenir à un niveau de détail suffisant, il faut se renseigner un peu sur chaque pays qui figure sur la liste du parcours : identifier les zones d’intérêt ; évaluer le type et le coût des logements par ville, par région ; choisir les modes de transport et en évaluer les coûts ; évaluer le budget nourriture ; évaluer le budget sorties… J’ai décidé d’investir dans des guides en version électronique au format Kindle (moins coûteux que des versions papier et surtout transportables pendant le voyage). J’ai fait le choix des guides Lonely Planet car je suis habitué à l’organisation des rubriques et cela permet de gagner beaucoup de temps quand il s’agit de parcourir des guides pour une quinzaine de pays! J’ai dépensé 192 € pour acheter 10 guides (Québec, Ouest Canadien et Ontario, Ouest Américain, Mexique, Amérique du Sud Big Trips, Australie, Asie du Sud-Est, Chine, Japon, Transsibérien). J’ai fait cet investissement au mois 2, alors que le projet n’était pas complètement confirmé. Je n’ai pas hésité trop longtemps car la somme restait faible à l’échelle du projet et cette collecte d’informations était indispensable. Cette phase m’a paru intéressante mais aussi fastidieuse et longue. J’ai consacré quelques soirs et quelques week-end à parcourir ces guides! Dans mon planning, ce travail s’est étalé sur les mois 2 et 3.

Guides Lonely Planet


A l’heure où j’écris cet article, le programme est globalement bien défini. Mais beaucoup de choses restent encore incertaines et seront confirmées tout au long du voyage.

J’ai évoqué mes hésitations pour maintenir certaines étapes qui ne tombent pas aux meilleures périodes d’un point de vue climatique.

Je m’interroge également sur l’équilibre entre les temps consacrés aux voyages et ceux consacrés aux étapes. Les voyages en avion à l’intérieur d’un continent ou d’un pays sont parfois utiles pour gagner du temps de repos en se déplaçant plus rapidement. Mais ils ont un impact sur le budget et ils nous privent d’une partie du contact avec le pays.

Les conditions de sécurité peuvent évoluer au cours du voyage.

Enfin, il demeure une incertitude sur notre capacité à obtenir les visas pour la Chine et la Russie, hors de France, dans un délai compatible avec les étapes envisagées.

Si le programme pour les deux premiers mois de voyage commence à être bien défini, pour la suite cela se construira petit à petit…


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Préparation 2 : la communication

La communication se fait, par étapes, au fur et à mesure que le projet se construit. Il est inutile d’informer largement tant que le projet n’est pas confirmé. A l’inverse certaines communications sont nécessaires et conditionnent même la faisabilité du projet. Une fois la famille, les amis, les entreprises, les écoles, les administrations, les organismes divers, les collègues, informés, il convient également de réfléchir à la manière dont on va communiquer pendant le voyage avec toutes ces personnes et au-delà.

La communication commence au mois 0 (celui de la réflexion), s’étend progressivement jusqu’au mois 7 (celui du décollage), et puis se poursuit tout au long du voyage.

Pour ma part, j’ai distingué 6 temps de communication spécifiques pendant la préparation du voyage :

  • la communication préliminaire (mois 0) auprès de la famille et des amis les plus proches, durant la phase de réflexion
  • la communication auprès de l’employeur (mois 2) ; elle était importante, dans ma situation personnelle, car je souhaitais m’assurer que mon projet était compris et que l’accueil était bienveillant avant d’aller plus loin ; cette communication nécessitait, pour moi, d’informer plusieurs personnes dans un ordre déterminé et s’est donc étalée sur plusieurs semaines
  • l’information des professeurs (mois 3)
  • la communication très large auprès de la famille, des amis, de certaines relations professionnelles, à partir du moment où le projet était définitivement confirmé (mois 4)
  • l’élaboration et le lancement d’un blog permettant de soutenir encore plus largement cette communication (mois 5)
  • enfin, je prévois une dernière phase de communication d’ordre plus professionnelle (collègues, clients, partenaires) le dernier mois avant le départ

Pendant le voyage, la communication passera par différents canaux : le téléphone (pour lesquels il nous reste à choisir les forfaits), le blog, skype (nous aurons un ordinateur avec nous), les mails.


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