Mois : juin 2019

Tokyo

L’ère urbaine de Tokyo compte près de 43 millions d’habitants, ce qui fait d’elle la plus grande mégapole du Monde. Au recensement de juin 2018, la population de Tokyo même atteignait 13,8 millions d’habitants. Les images associées à la ville sont généralement celles d’une ville ultra-moderne, d’un urbanisme effréné, de tours enchevêtrées, de rues et de transports en commun surpeuplés. J’ai été surpris de découvrir une ville différente et bien plus complexe. Dans l’ensemble, la ville est plutôt calme et presque silencieuse en comparaison des villes d’Asie du sud-est. Elle ne compte qu’une vingtaine d’immeubles dépassant les 200 mètres et seulement deux structures au-dessus de 300 mètres : la tour de Tokyo (forme de Tour Eiffel de 322 m de haut construite entre 1957 et 1958), et la Tokyo Sky tree (qui est une tour d’observation de 634 m inaugurée en 2012). Sorti des quartiers d’affaires et du centre, l’habitat est plutôt de taille modeste. Par exemple, dans le quartier où nous sommes, les immeubles dépassent rarement 3 niveaux et l’habitat est constitué principalement de maisons de villes, les rues sont étroites et on croise beaucoup plus de personnes à pied ou en vélo que de voitures. En outre, les tokyoïtes ont la chance de disposer de nombreux espaces verts dans le centre de la ville.

Sur le plan culturel, Tokyo a su préserver un riche patrimoine. La ville qui se dénommait auparavant Edo (« porte de la rivière », en référence à la rivière Sumida qui la traverse), est devenue capitale au début de l’ère Meiji (1868), lorsque l’empereur décida de s’y installer. Elle prit le nom de Tokyo signifiant « capitale de l’est » par opposition à Kyoto, l’ancienne « ville capitale ». Sans atteindre la richesse architecturale de Kyoto, Tokyo compte aussi de beaux exemples de temples japonais, shintoïstes ou bouddhistes, qui montrent l’attachement des tokyoïtes à leur histoire et à leurs traditions. Evidemment, Tokyo dispose de nombreux musées, ce qui nous aura permis d’occuper les quelques journées pluvieuses de notre séjour. Mais je ne serai pas complet, si je ne parlais pas des robots et des mangas. Ils sont très présents sur les panneaux publicitaires et dans les vitrines des boutiques. Cette fascination pour ces objets kitsch restent à mes yeux un mystère tant ils tranchent avec la sobriété et même l’austérité de la culture japonaise classique. Peut-être est-ce une forme de réaction vis-à-vis de la pression sociale qui pèse sur les individus en matière d’image, confinant à une forme de conformisme.

 

Shinkansen et trains de banlieue pour arriver à Tokyo

Au Japon, il existe plusieurs opérateurs ferroviaires. Sur un trajet donné qui comprend des changements, il est donc courant de devoir acheter plusieurs tickets. Heureusement, il existe le site Internet hyperdia (qui dispose d’une version en anglais) qui centralise toutes les informations pour tous les opérateurs et permet, pour un trajet donné, d’identifier les différentes lignes à emprunter et les changements à réaliser. Il suffit d’entrer le nom de la station de départ, le nom de la station d’arrivée et l’horaire recherché. Le site propose les trajets optimisés en fonction des informations saisies. Il indique les noms des stations, les noms des opérateurs, les noms des lignes, les horaires, les tarifs et même les quais. Ces informations sont précieuses pour s’orienter ensuite dans les gares.

Pour faire le trajet entre l’appartement de Kyoto et celui de Tokyo, nous avons ainsi pris 3 opérateurs différents : Kintetsu (train de banlieue à Kyoto), Japan Railways (Shinkansen), Keikyu (train de banlieue à Tokyo). Tout cela a l’air un peu compliqué. Mais au final, ça se passe bien. Les connexions sont bien faites avec de nombreuses indications.


Shinkansen

Le shinkansen est le train à grande vitesse japonais. La durée du trajet entre Kyoto et Tokyo, distantes d’environ 500 km, est d’environ 2h15 (2 arrêts intermédiaires). Nous avons été surpris de voir la fréquence élevée des shinkansen qui passaient en gare. En effet, nous sommes arrivés sur le quai une vingtaine de minutes à l’avance. Durant notre attente, au moins 6 ou 7 shinkansen sont passés devant nous (dont au moins 3 sur le même quai que le nôtre). Les trains ne s’arrêtent pas plus de 2 ou 3 minutes. Il vaut mieux être arrivé à l’avance et avoir repéré la position de sa voiture pour ne pas avoir à naviguer dans tout le train avec ses bagages ensuite. A bord, il y a assez peu de places pour les grosses valises (maximum 4 grosses valises par voiture, les autres bagages devant être placées sur les porte-bagages, suffisants pour les valises cabines ou les sacs mais trop petits pour les grandes valises ou les grands sacs). Celui que nous avons pris était loin d’être plein. Du coup, nous n’avons pas eu de problème avec les bagages. Les trains sont confortables. On sent peu de mouvements à bord. Pour descendre, il faut également avoir préparé ses affaires à l’avance si on ne veut pas être pris de cours lorsque le train s’arrête en gare avant de repartir aussi vite.


Keikyu line

A Tokyo, nous sommes arrivés à la gare de Shinagawa (dernier arrêt avant le terminus, en gare centrale de Tokyo). Nous avons trouvé les lignes de l’opérateur Keikyu sans difficulté. En revanche, en arrivant sur le quai nous avons été un peu perplexes car de nombreux trains passent au même endroit mais ne desservent pas les mêmes stations. Heureusement, une personne de la compagnie nous a expliqué où il fallait se positionner sur le quai pour prendre le bon train. En effet, des lignes d’attente de couleur sont dessinées sur le quai pour les 4 types de train qui s’arrêtent en gare : il suffit ensuite de suivre la foule quand son train arrive.

Après environ 3 heures et demie de trajet, nous sommes arrivés dans notre appartement de Tokyo, situé dans un quartier calme.

 

Nijo-jo, Kyoto

Ce château fut construit par Ieyasu Tokugawa en 1603.