Mois : juin 2019

Les daims du parc de Nara

Les visiteurs peuvent acheter des biscuits pour nourrir les daims. Ceux-ci attendent souvent près des points de vente. Dès que quelqu’un a un paquet de biscuits en main, ils s’approchent. Il faut les cacher pour pouvoir avancer. Nous-mêmes nous avons acheté des biscuits. Nous les avons dissimulés pour pénétrer plus avant dans le parc. Après 200 mètres de marche, nous avons sorti les biscuits. Les daims qui étaient situés à plusieurs dizaines de mètres de nous ont accouru. Alice et moi avons été dévalisés en un rien de temps. Je n’ai pas eu le temps de prendre la moindre de photo, tant ils ont agi rapidement!

La plupart des photos ci-dessous ont été faites au grand angle APS 18 mm.

 

Nara

Nara est une ville de 360.000 habitants, située à une heure de train d’Osaka. Il est possible de faire l’aller et retour dans la journée depuis Osaka. Mais l’ambiance de la ville est si douce et il y a tant à voir qu’il serait dommage de ne pas y séjourner quelques jours. Nous y sommes restés 3 nuits et 2 jours. Nous aurions pu y rester le double de temps sans nous ennuyer.

Nara a été capitale entre 710 et 784, sous le nom d’Heijo-kyo. La ville a d’ailleurs donné son nom à cette époque, réputée pour l’intense activité culturelle qui l’a accompagnée. Elle fut la première capitale fixe du pays. Auparavant, les croyances attachées au shintoïsme conduisaient à détruire les palais des rois à leurs morts et à les reconstruire en un autre lieu.

Nara possède un patrimoine culturel exceptionnel constitué de nombreux temples bouddhistes et shintoïstes classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Etant donné que notre séjour était court, nous avons choisi un hôtel près de la gare et près du centre historique pour pouvoir tout faire à pied. Nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps ensoleillé avec des températures idéales autour de 25°C. Le premier jour, nous avons marché 15 km (ce qui est notre record depuis notre départ). Et le lendemain, nous avons encore marché 9 km. Bien sûr nous étions fatigués. Mais nous avons fait ces distances sans nous en rendre compte, tant le temps était idéal et le paysage idyllique. J’imagine qu’à la période de la floraison des cerisiers ou en automne, le décor doit être encore plus incroyable.

Nous avons fait l’impasse sur les visites de musées et nous n’avons vu qu’une partie des monuments de la ville, ceux qui sont situés autour du parc. Ce parc est le lieu de vie de plus d’un milliers de daims qui s’y promènent en totale liberté et font le bonheur des visiteurs. Selon la tradition shintoïste, le dieu de la guerre Takemikazuchi vint sur le mont Mikasa, proche de Nara, chevauchant un daim, pour protéger la cité impériale. Depuis, les daims sont considérés comme des messagers des dieux. Pendant des siècles, les passants étaient tenus de s’incliner devant eux et la peine de mort était la condamnation prévue jusqu’en 1637 pour toute personne qui tuait un daim. Leur nombre déclina fortement pendant la seconde guerre mondiale du fait de la chasse. Après la seconde guerre mondiale, ils perdirent leur caractère divin au moment de la séparation de la religion et de l’Etat. En revanche, depuis 1957, ils sont protégés en tant que « trésor naturel ».

 

Année scolaire terminée!

Nous avons terminé l’année scolaire des filles. Pour rappel, Emma suivait le cours de 5ème tandis qu’Alice suivait le cours de CE2. Nous avions commencé début août pour prendre un peu d’avance et nous avions choisi d’utiliser les cours du CNED afin de disposer d’un cadre pédagogique et de supports. Nous ne regrettons pas ce choix. Dans l’ensemble, les supports sont bien faits. Et le système des évaluations permet de vérifier la progression dans l’année. Bien sûr, le CNED peut s’améliorer sans peine sur certains sujets. En particulier, il est parfois compliqué de s’y retrouver dans le classement des documents et dans l’utilisation des supports interactifs sur le site Internet. Mais ces défauts restent secondaires par rapport au service rendu. Nous avons trouvé que le niveau était relevé pour les matières littéraires : français (pour les 2), anglais (pour les 2), espagnol (LV2 pour la 5ème). Nous avons particulièrement apprécié les vidéos et les cours interactifs qui rendent l’enseignement plus vivant.

Nous avons consacré en moyenne 1 heure par jour aux cours, week-ends compris (et sans interruption pour les périodes scolaires françaises). Bien sûr, nous avons allégé un peu le programme pour nous concentrer sur les matières essentielles. Voici le taux de couverture atteint par matière :

  • Pour Alice
    • français : 100%
    • mathématiques : 100%
    • anglais : 88%
    • histoire-géographie : 88%
    • enseignement civique : 88%
    • matières délaissées : musique, enseignement artistique, éducation physique et sportive
  • Pour Emma
    • français : 90%
    • mathématiques : 100%
    • anglais : 100%
    • espagnol : 100%
    • physique-chimie : 100%
    • sciences et vie de la Terre : 100%
    • matières délaissées : technologie, musique, enseignement artistique, éducation physique et sportive

Pour ce qui est du sport, entre la marche, la natation, l’escalade, la plongée, etc., les filles ne sont pas restées inactives… Et pour ce qui est des matières artistiques, nos nombreuses visites culturelles doivent compenser en partie les impasses faites. Elles auront l’occasion de se rattraper plus tard.

Pour nous, ça a été l’occasion de voir le contenu des programmes. J’avoue être perplexe sur le contenu de certaines matières en CE2. J’ai déjà parlé du niveau d’anglais qui me semble très élevé pour cet âge. Mais ce qui m’a le plus surpris, ce sont les cours relatifs à l’enseignement civique qui me semblent beaucoup trop compliqués pour cet âge. Je sais que plus on commence tôt, plus il y a des chances que les enfants retiennent des choses. Mais tout de même! Enseigner la différence entre un conseiller général et un conseiller régional me semble un peu prématuré. Expliquer à un enfant de CE2 les subtilités de la répartition du pouvoir législatif ou exécutif entre le président, le gouvernement, les deux chambres, apparaît un peu ambitieux. Et que va retenir un enfant de cet âge sur le système de la sécurité sociale? Si je loue la volonté de faire un enseignement civique, il me semble mal adapté pour des enfants de CE2. Je pense qu’on ferait mieux de consacrer plus de temps et plus d’efforts aux enseignements fondamentaux.

Cette parenthèse faite, j’en arrive à l’essentiel. J’ai le sentiment que les filles ont beaucoup progressé et je dois dire que je suis plutôt fier du travail que nous avons accompli. Encore mieux, je garderai en mémoire avec émotion ces moments passés à faire les cours avec les filles.

Bravo à elles!